Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 374]

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SUR LES PRODUITS MÉTALLURGIQUES

DE L'INDUSTRIE FRANCAISE.

seaux propres à la ciselure des métaux. Çes ou-

On sait que l'acier de damas est un acier nature!, qui résulte, chez les Orientaux, du traitement direct d'un minerai de fer qu'on appelle aussi minerai d'acier. Cet acier se distingue de tous les autres par sa dureté, par sa résistance SOUS la lime et par une surface moirée, ou parsemée de 'veines fines d'un gris cendré, que l'on

tils, ainsi que les faulx et les limes du Même fabricant, proviennent de l'acier au sujet duquel nous l'avons déjà cité. M. Dessoye , à Brevannes , . Haute 7 Marne (

564 ) ,

fabrique des burins qui coarment

ce que nous avons déjà dit du même fabricant au sujet des limes. M. Renard,. à Paris ( 258 ) fabrique aussi des burins et des limes de bonne qualité ;. MM. de Lapone, à Paris ( n°. 166 et 167 ), des assortimens de dés pour tailleurs, dits verges de fer, et des dés qui sont doublés d'argent et d'or ; ,

M. Tridon, à Paris ( n". i46), des vis à bois, en fer forgé ; M. Hamelin-Bergeron, à'Paris ( n°.

1087),

des

outils de toute espèce, et notamment de beaux outils de tourneur. Nous devons encore citer MM. Arnheiter et Petit, à Paris ( no. 525 ) et M. Durand ( no. 1317 ) , pour un grand nombre d'outils destinés au jardinage M. Morizot, à Tonnerre, Yonne (d. 537), pour un échenilloir de nouvelle invention ; M. Manceau, à Paris ( n". i588), pour des outils de cartonnier et autres articles de quincaillerie; MM. Vandel et compagnie, à Morez, Jura, ,

(no. 142), pour des, fers de bottes bien fabriqués; M. Bezançon, à Paris ( no. 1505 ) , pour divers objets de quincaillerie M. Fontaine, à Paris ( 473 ) , pour des vis de différens numéros M. Henri, à Paris ( n". 277' ), pour des pelles et pincettes dorées et vernies.

'nomme le damassé. Nous devons ces détails à un ouvrier français qui est employé aujoud'hui dans la fonderie (je Strasbourg, après avoir travaillé à la fabrication des lames de damas chez les Orientaux. On a long-temps cherché, en France, à imiter le damassé oriental par le moyen de divers mélanges de fer et d'acier, qui sont connus sous le nom d'étoffes. M. Bréant , par une longue série d'expériences, vient enfin de démontrer que la matière du damas oriental est un acier fondu, qui est plus chargé de carbone que nos aciers, d'Europe et dans lequel, par l'effet d'un refroidissement convenablement ménagé, il s'est opéré une cristallisation, ou une

séparation de deux combinaisons distinctes de fer et de carbone. Le même savant a trouvé le moyen de convertir directement, par une seule opération facile et peu dispendieuse, la fonte et le fer en acier fondu. Ainsi, M. Bréant obtient aujourd'hui de l'acier damassé, directement, par le moyen de la fonte de fer. Ses procédés se rapprochent de ce que l'on sait concernant la fabrication des meilleures lames orientales. Déjà, les services que M. Bréant a rendus aux arts métallurgiques lui ont fait décerner une médaille d'argent en 1819, notamment pour la pu-

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