Annales des Mines (1821, série 1, volume 6) [Image 309]

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697 il à .parlé de la grêle, dont la formation n'a plus rien qui embarrasse depuis que Volta l'a rangée parmi les effets de l'électricité. (1). Les miDEI PHYSIQUE.

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r XTRAIT D'UN TRAITÉ

cien de traiter à fond un sujet aussi délicat et d'y mettre la dernière main. Les théories de l'électricité et du magnétisme

qu'une parfaite ressemblance place naturellement à côté l'une de l'autre, offrent aussi de nouveaux et de nombreux développemens.

En exposant la première de ces théories, M. l'abbé Haüy a fait connaître une propriété

particulière qu'ont plusieurs minéraux de s'ékctriser par une simple pression des doigts (1). Arrivé à la distribution du fluide électrique sur la surface des corps, il a eu soin d'insister sur les résultats théoriques auxquels M. Poisson est parvenu à l'aide d'irries-a-rafate analyse. Après avoir indiqué la loi suivant laquelle les corps isolans perdent peu à peu leur électricité, il a donné le détail des expériences qui.rout conduit à diviser les corps naturels en trois classes, relativement à cette force désignée sous le nom de force coer-

citive (2). A l'article de l'électricité naturelle, La chaux carbonatée transparente, dite spath d'Islande, manifeste cettepropriété.au plus_ haut degré. Voyez (Annales des Mines, vol. IL, page 59) un mémoire de M. l'abbé Haüy, sur l'électricité produite dans les minéraux à l'aide

de la pression. Voyez aussi (Annales des Mines, vol. III, page 209) un autre mémoire du même savant, sur l'électricité des minéraux; et (page 217) un tableau du règne minéral considéré- sous le rapport de l'électricité produite par le frottement. La résistance, qu'un corps isolant oppose an Mouvement du fluide électrique dans son intérieur, a été comparée au frottement, et on l'a nommée force coercitive. Depuis les corps quLisoient.le mieux ; jusqu'à ceux qui transmettent l'électricité avec la plus grande facilité, cette force varie par une gradation non interrompue. Cependant, M. l'abbé Haüy, en suivant de près cette gradation, a reconnu que ses differene

termes tendaient vers certaines limites, d'oh on pouvait déduire des caractères distinctifs entre les corps des trois classes suivantes.

La première comprend les corps qui possèdent à un haut

degré ce que l'auteur appelle la faculté con:Se- rVairice de l'électricité, c'est-à-dire qui, dans le premier instant, ne cèdent à un corps conducteur avec lequel on les met en. contact, qu'une quantité ois légère ou même insensible de leur fluide, et ne le perdent ensuite qu'au bout d'un temps considérable, lors même qu'on les laisse en communication avec les corps environnans. Tels sont le spath d'Islande etla topaze incolore. Dans sa seconde classe sont rangés les corps qui lpuissent à un degré moyen de la faculté conservatrice. Ce -sont. ceux , qui cèdent, dans le cas dont nous avons parlé, une quantité no-

table de leur fluide excédant, et ne perdent le reste que len-

tement mais en moins de temps que ceux de la première classe, toujours dans l'hypothèse oit ils seraient en communication avec les corps environnans. Tels sont le succin et la cire d'Espagne. Les corps qui appartiennent à la troisième classe sont ceux qui possèdent à un faible degré la faculté conservatrice; :pli. qui cèdent, dès le premier contact, une partie plus ou moins considérable de leur fluide, et ne conservent l'eLit'estè que pendant peu de tenaps. Tels Sont le cristal de roche et le verré. .

(i) Supposons deux nuages dans des états contraires d'électricité, placés Pun au-dessus de l'autre à une distance convenable, les molécules aquenSeS situées à la surface du nuage supérieur, congelées par l'effet du refroidissement que cenuage, a subi, composent, par leur réunion, des particules de neige et quelquefois de glace dont la même surface est bientôt couverte, et qui sont comme les noyaux des grains de

grêle'dont la formation aura lieu dans les instans suivans.

Ceux de ces noyaux qui sont en contact avec la partie du nuage

supérieur tournée vers la terre et qui participent à son électricitéisont bientôt repoussés vers le nuage inférieur, qui, après les avoir attirés jusqu'au contact, les repousse à son tour. Rien ne rappelle mieux cette expérience électrique, dans laquelle