Annales des Mines (1821, série 1, volume 6) [Image 68]

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C HI M I E.

EXTRAITS DE JOURNAUX.

sieurs fois l'expérience. Voici ce que j'ai remarqué. Avec le sous-acétate de plomb et le chromate de potasse neutre, on n'obtient qu'une couleur orange peu agréable ; mais si l'on plonge les étoffes ainsi teintes dans l'acide acétique, elles acquièrent presque aussitôt une couleur jaune

gène pur lui-même les fait passer au bruni

citron fort belle et très-éclatante. VA) substituant l'acétate neutre de plomb au sous-acétate, on a immédiatement,avec le chromate de potasse, une belle couleur bouton d'or; mais l'acide acétique ne peut amener cette couleur à la teinte citron que donne le sous-acétate. Ces couleurs sont absolument inaltérables par le savon à froid; à la chaleur de l'ébullition, elles s'affaiblissent un peu sans changer de nuance, et le vinaigre leur rend tout leur éclat. L'ammoniaque les fait passer à l'orangé plus ou moins rougeâtre, l'acide acétique les ramène ensuite à leur teinte primitive (1). Les étoffes teintes par le chromate de plomb sent immédiatement et complétement décolorées par le sous-carbonate de soude ou de potasse et par l'acide-nouriatique, même à froid. Les vapeurs hydrosulfureuses doivent alté-

rer beaucoup ces couleurs; car le gaz hydro-

(1) En traitant le chromate de plomb par l'ammoniaque concentré on peut le faire passer par une multitude de nuances depuis Porangé jusqu'au rouge vif du plus beau minium:

l'ammoniaque ne dissout que de l'acide chromique. L'acide nitrique ou l'acide acétique enlève de l'oxide de plomb au chromate rouge et le ramène à l'état de chromate jaune clair. En réitérant ce traitement alternatif, on peut décomposer totalement le chromate de plomb et s proctirer du chromate -d'ammoniaque pur.

marron.

55. Lettre de M. Samuel Lucas à M. Dalton, sur Poxidation de l'argent et du cuivie. (Annales de Chimie, tome XIII , page 402.) Sur l'oxidation de l'argent pendant sa fusion par M. Chevillot. (Annales de Chimie, tome XIII, page 199). M. Samuel Lucas annonce que l'argent pur, dans l'état de fusion, a la propriété d'absorber l'oxigène de l'air et même de certains nitrates; l'oxigène absorbé se sépare de l'argent pendant le refroidissement de ce métal, en le faisant bouillir et ce qu'on appelle végéter. Les corps très-combustibles, tels que le charbon, le lui en-

lèvent totalement, même pendant qu'il est en fusion. Le cuivre pur se comporte.comme l'argent : de

là vient que le cuivre, tenu pendant long-temps

en fusion avec le contact de l'air, produit de violentes détonations lorsqu'on le jette dans l'eau,

tandis que lorsqu'on recouvre le bain de charbon pendant une demi-heure, le métal se soli-

difie tranquillement en tombant dans ce liquide. M. Chevillot a constaté l'exactitude des observations de M. Samuel Lucas et il les a étendues. Il a fondu de l'argent à divers titres, de l'or, de l'antimoine, du plomb, du bismuth et du cuivre; il a fait chauffer à la chaleur blanche de la stronliane , du deutoxide d'étain, du deutoxide fer, des coupelles lessivées et des coupelles non lessivées; il a plongé rapidement chacune de ces substances sous des cloches pleines d'eau, et il a