Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 280]

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EX1411ItXCES 554 deux portions infiniment petites de connus élec-

triques, dont on peut conclure par les mé-

thodes ordinaires d'intégration toutes les circonstances de cette action, pour des courans

grandeur finie, soit à l'égard de ceux qu'on: produit avec une pile de Volta, soit à l'égard dee courans disposés dans les aimans de la manière

qu'il a précédemment expliquée, on sent qu'il a dû chercher les Moyens de la vérifier par des. expériences directes et susceptibles de précision...

D'après l'énoncé déjà donné de cette loi, il est aisé de voir qu'elle se réduit à ceci Si l'on fixe sur la direction d'un courant électrique deux points infiniment rapprochés , et qu'on substitue à la petite portion de courant comprise entre ces points une autre portion de ce même courant, suivant une ligne pliée on contournée d'une manière quelconque, mais se terminant toujours aux mêmes points sans s'en écarter nulle part à une distance finie, cette subs-

titution ne changera en aucune manière l'ac-

tion exercée dans quelque direction que ce soit, par la petite portion de courant que l'on considère sur une autre portion de courant électrique éloignée de la première d'une quantité finie.

M. Ampère remarque qu'il n'en est ainsi que parce que tous les points de la ligne'supposéeinfiniment petite sont censés à la même distance de celui sur lequel elle agit : d'où il suit que l'action d'un circuit ferme infiniment petit serait nulle, par la compensation qui aurait toujours lieu entre l'attraction exercée par une de ces moitiés et la répulsion exercée par l'autre, et qu'enfin, si un circuit d'une grandeur finie produit des attractions ou des répul-:

ÉLÊCTRO -MAGNÉTIQUES: 555 sions , c'est uniquement parce que l'action dimi-

nuant en raison inverse du carré de la distance, il n'y a plus, entre les actions produites par ses diverses portions qui se trouvent à différentes distances du courant électrique ou de l'aimant sur lequel il agit, la même compensation qui aurait lieu nécessairement, si elles étaient toutes à la même distance de ce courant ou de cet aimant.

L'auteur donne ensuite la description d'un instrument propre à vérifier directement cette loi, instrument qu'il a depuis fait construire et avec lequel il a fait des expériences qui en confirment pleinement l'exactitude, quelle que soit la manière dont de très-petites portions du fil conducteur sont pliées ou contournées. Cet instrument se compose de deux règles verticales entre lesquelles on suspend, comme l'aiguille de la balance de torsion et à égales distances de l'une et de l'autre, un conducteur vertical mobile autour d'un axe vertical, et qu'il est bon de rendre astatique en composant la partie mobile de l'appareil 'de deux circuits presque fermés égaux et opposés, ce qui rend nulle l'action que le globe terrestre exerce sur lui ; on peut aussi faire l'expérience sans cette précaution, mais alors il faut que le plan des deux règles soit parallèle à celui du méridien magnétique, afin qua le plan de la partie mobile lui soit perpendiculaire; tandis que ce dernier plan peut être placé dans le vertical qu'on veut, quand cette partie est astatique : on place alors le conducteur vertical mobile à égale distance des deux règles, en faisant tourner la pince à laquelle est attachée l'extrémité supérieure du fil à l'extrémité infé-