Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 281]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

556

ÉXdRIENCES

rieure duquel la partie mobile est suspendue.' Ces deux règles portent,deux fils de laiton qui font partie d'un même circuit dont les extrémités communiquent avec celles de la pile. La partie de chaque fil qui est -sur la surface de la règle qui la porte, est rectiligne pour l'une, et pliée et con-

tournée à chacun de ses points pour l'autre ; le reste du circuit se compose de deux parties égales et semblables, placées à égales distances des deux. côtés du petit aimant. On établit les communica-

tions de manière que le courant qui a lieu dans, les deux moitiés du circuit, exerce sur le conducteur mobile des actions qui tendent à se détruire mutuellement. Comme ces deux moitiés du circuit ne diffèrent qu'en ce qu'une partie rectiligne de l'une correspond à une partie de l'autre, pliée et contournée comme nous venons de le dire, il est évident que, dans le cas où les plis et les contours de cette dernière rendraient son action plus grande ou plus petite que celle de la partie rectiligne de l'autre moitié du circuit, le conducteur mobile serait dévié par une force égale ,à la différence de ces deux actions, au lieu que si la loi énoncée plus haut est exacte, ce conducteur reste dans la situation où on l'avait mis avant d'établir les communications, en équilibre entre deux forces. égales. C'est en constatant qu'il en est en effet abisi, que l'expérience

i'LECTRO-MAGNÉTIQUES. 557 un petit aimant à la portion mobile de fil conjonc-

tif suspendue entre les deux conducteurs, mais il a reconnu que ce moyen n'est point propre à atteindre le but désiré, parce que les courans

électriques de l'aimant ayant lieu dans des

courbes fermées de grandeur comparable à celle des contours du conducteur fixe non rectiligne si elles ne sont. même beaucoup plus petites, il

en résulte entre l'aimant et ce conducteur une action compliquée, qui ne se réduit plus à la somme des actions longitudinales égale à celle d'un conducteur _rectiligne. Dans un dernier mémoire lu à l'Académie des Sciences; les 8 et' 15 janvier 1821, M. Ampère a donné quelques essais de calcul, relatifs à l'action mutuelle d'un fil conjonctif et d'un aimant, d'après les formules qui lui servent pour déduire

de la loi dont nous venons de parler toutes les circonstances de cette action; il l'a terminé par l'examen d'une question qui ne lui 'paraît pas susceptible d'être résolue d'une manière certaine. avant qu'on ait poussé plus loin. ces calculs et qu'on en ait comparé les résultats avec ceux de l'expérience dans des cas où l'on n'a point encore

fait d'observation précise. D s'agit de savoir si les courbes fermées suivant lesquelles ont lieu les courans électriques qui donnent à l'acier aimanté les propriétés qui le caractéris'ent, sont si-

démontre l'exactitude de cette loi. Une fois

tuées concentriquement autour de la ligne qui

qu'elle est mise hors de doute, la formule qu'a

joint les deux pôles de l'aimant, ou si ces courans sont répartis dans toute sa masse autour de cha-

donnée M. Ampère s'en déduit aisément par une démonstration purement géométrique que l'au-

teur a insérée dans le cahier de septembre du, Journal de Physique ; il a aussi tenté l'expérience que nous venons de décrire en substituant

cune de ses particules, toujours dans .des plans perpendiculaires à cette ligue. Plusieurs consi, dérations que l'auteur n'a pas développées , lui $emblent donner peut-être quelques probabilités