Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 20]

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SUR LES PRODUITS IVdTALLURGIQUES

DE L'INDUSTRIE PRANÇA ISE;

dans la carrière ,. y figurent avantageusement; En général, tous les produits de ces manufac-

force, deux planches de cuivre que présente la manufacture de Romilly, sous le no. 937 ; ces planches, très-bien exécutées, ont 12 à i5 pieds de long sur 6 pieds de large. La même manufacture a exposé des clous de cuivre, qui sont

tures de cuivre rouge se font remarquer par leur beauté et par leur bonne qualité. On distingue, pour la netteté du décapage et-pour là belle exécution, les doublages, planches et fonds de

de la manufacture d'Imphy, dans lachaudières,

quelle s'est transportée toute entière l'industrie renommée de l'établissement de Dilling , iourd'hui séparé de la France.

Cette manufacture n'existe que depuis le

ler. mai 1816; et déjà, elle procure du travail à plus dé quatre cents individus. On y fabrique annuellement 500o quintaux métriques de cuivre laminé en planches, tant pour les ateliers -de chaudronnerie, que pour le service de la marine. Les premières ont habituellement 52 ponces de long, 42 de large, à 23- de ligne d'épaisseur; les secondes, 6o pouces de long, 18 de large, et un poids total de 8 à 12 livres. fine feuille de cuivre, exposée par l'établiement d'Inz_phy ( sous le no. 935), présente les dimensions que voici : i mètre 949 millimètres, ou 6 pieds de long; mètre 272 millimètres, ou 3 pieds il pouces de large; un demi-millimètre d'épaisseur : cette feuille pèse 5 kilogrammes. Le même établissement d'Imphy a présenté une tuyère en cuivre, à l'usage des forges à fer; cette très-bien exécutée, est offerte pour pièce, le prix de 5 francs le kilogramme. Jusqu'à ce

jour', le prix de semblables objets, qui sont

d'une utilité bien connue dans les usines métallurgiques, s'était élevé, dans lesautres fabriques, au-dessus de 6 francs le kilogramme. Ou remarques comme une sorte de tour de

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dignes d'être employés pour l'assemblage de ces belles planches. Quoique l'exposition de 1819 n'offre aux regards du public aucun ouvrage nouveau des ac-

tifs et loyaux fabricans de V'illedieu, département de la Manche, qu'il nous soit permis de rappeler en passant, que cette modeste industrie> qui s'appliqu e depuis plusieurs siècles à refondre

et à façonner les vieux cuivres, se soutient toujours avec honneur dans cette partie de la France, ainsi que dans plusieurs autres dont nous avons

déjà fait mention, au, sujet de l'exposition de 1806.

Vers l'année 1810, une nouvelle branche d'industrie s'est naturalisée sur l'ancien territoire de la France; c'est la fabrication du laiton. Avant

cette époque, il avait existé, à la vérité, une

seule fabrique de ce genre, à Landrichamp, dans les Ardennes; mais depuis long-temps elle était hors d'activité, lorsqu'en 18 Io l'usine à laiton,

de Fromelenne , près Givet, fut construite par M. de Contamine. Cette usine est aujourd'hui entre les mains de M. Saillard. En 1819, la fabrication du laiton brut est en activité dans plusieurs grandes usines situées à

Fromelenne, à Landrichamp , à Rouen, à Romilly, et dans quelques petites fonderies qui existent à Rouen et à Paris, On estime que l'ensemble de ces usines procure anuu.ellement 11000 quintaux métriques

Laiton en 1819,