Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 19]

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SUR LES PRODUITS MÉTALLURGIQUES

'exécutés au laminoir et sans soudure, font

partie des produits qu'expose le département des Bou ches-du -Rhône. Ces objets, en général, n'offrent rien de nou. 'veau ; cependant, il convient de remarquer que Je procédé qui est employé, pour la fabrication

des tuyaux sans soudure, a pris une estimable consistance; car les consommateurs pré férent ces tuyaux de plomb aux tuyaux soudés. Nous reviendrons plus' tard sur le mérite des divers fabricans , en traitant notre troisième question, qui est relative aux personnes et aux distinc fions.

Parmi les produits plombifères, les plus dignes

de l'attention du Jury nous paraissent être : le minium (ou oxide rouge de plomb), qui est enVoyé par le département d'Indre et Loire comme

produit de la fabrique de Tours, et par le département de la Seine comme produit de la fa. brique de Clichy; la belle céruse (ou carbonate de

plomb ) de cette dernière fabrique; celle que

présente aussi le département de la Meurthe; et .çpfiti, le sel -de saturne (ou acétate de plomb), qui est envoyé par les départemens eç l'Hérault et de la Côte-d'Or. Si 'la France a lieu de regretter plusieurs des Cuivre en i;9. mines de enivre qu'elle possédait en 1806, celles de son ancien territoire, et particulièrement les célèbres exploitations de Saint-Bel et de Ghessy,

département du Rhône, se sont enrichies de

nouvelles découvertes depuis cette époque. On espère que plusieurs mines, abandonnées depuis long-temps, pourront être rétablies avec succès, par exemple, 'celles des Pyrénées, et notamment Baigorry.

DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE.

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Aujourd'hui, la production annuelle du cuivre indigène est, en France, d'environ 1200. quintaux métriques. D'après une comparaison- ana. logue à celle que nous avons établie ci-dessus, relativement au plomb, il paraît, si l'on prend la moyenne des années 1816 et 1817, que la France

a besoin, pour son intérieur, d'une quantité de cuivre rosette qui s'élève annuellement à 20000 quintaux métriques ;insi , le royaume ne pro -

duit aujourd'hui qu'environ la dix - septième

partie de la quantité de ce métal, qui lui est nécessaire.

Une industrie active s'exerce, dans plusieurs belles manufactures françaises, sur une quantité d'environ 185.00 quintaux métriques de cuivre, tant neuf que vieux; telle-est, à ce qu'il parait, la quantité de métal brut que nous tirons de l'é-

tranger par année commune, calculée d'après 1816 et 1817.

Les produits de nos manufactures de cuivre sont exposés sous les nos. 932 à 937:

Du cuivre laminé est envoyé par les départe meus des Ardennes, de l'Eure et de la Seine-InférieureDes planches

de cuivre, par les départemens de la Haute-Garonne et de la Nièvre. Parmi les établissemens de ces diverses con.. trées, ceux de Fromelenne, département des Ardennes, de Romilly,. département de l'Eure, et de Toulouse, département dela Haute-Garonne, soutiennent et augmentent leur ancienne réputation; ceux de Rugies, département de l'Eure, de Rouen, département de la Seine-Inférieure,. et d'Imphy, département de la Nièvre, sont des établissemens nouveaux, oui, dès leur entrée.