Annales des Mines (1818, série 1, volume 3) [Image 204]

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'FABRICATT05

DU SULFATÉ DE MAGN1S1E.

traire du cuivre et du sulfate de fer. Morand° s'aperçut que ce sel était mélangé de beaucoup de sulfate de magnésie, et essaya d'obtenir celui-ci en précipitant l'oxide de fer par la chaux il réussit Complétement ; mais il fut obligé, par

grande chaudière en cuivre et on met cristalliser dans des vases en terre vernissée : le sulfate de magnésie se forme dans les vingt-quatre heures. Pour satisfaire les consommateurs, on est obligé

de troubler la cristallisation, parce qu'ils sont

diverses circonstances, d'abandonner son entreprise. Alors le sieur Ansaldo prit la direction de l'é7 tablissement, et introduisit le procédé qu'on suit actuellement. On exploite les filons métalliques par des galeries sinueuses, de 200 à 400 pieds de longueur sur 8 à 12 de largeur : il est arrivé souvent de

accoutumés à voir ce sel en aiguilles fines.

Le résidu du lavage est grillé et traité une

seconde fois. On obtient

de cent parties de minerai, dix parties deainsi, sulfate de magnésie, et ou emploie une partie de chaux pour décomposer les sels métalliques.

La proportion du sulfate de magnésie ob-

rencontrer d'anciennes excavations remplies d'eau, qui ont failli occasionner de grands ae-

tenue est augmentée par la magnésie que con. tient la chaux. M. Mojon a trouvé que la chaux de Gazzo contient 0,09 de magnésie, celle de Cocoletto 0,04, celle de \Tad° 0,05, celle d'Isloverdo 0,08, celle de Saint-Marimo de Parava-

cidens. On grille le minerai dans un four elliptique,

creusé en terre, de 18 pieds de diamètre, et profond de 20 pieds. Le minerai est dispôsé

nico 0,07 , et celle de Pi gnoni 0,05'

en forme de voûte, et on met le bois dessous par une ouverture inférieure : le feu dure huit jours. On expose la pyrite grillée en tas, à l'air et

M. Mojon , en rendant justice à l'inventeur du procédé, croit que ce procédé est susceptible d'être perfectionné. Il observe qu'il est beaucoup

à la pluie pour la faire effleurir,, pendant six mois au bout de ce temps on la lessive et on

plus avantageux de fabriquer du sulfate de

cuivre que d'en extraire le métal qui n'y entre que pour un quart. Il propose de faire rapprocher la lessive jusqu'à pellicule, de la faire cristalliser à diverses reprises, et de recueillir séparément les produits de chaque cristallisation: le sulfate de magnésie cristallise le premier , le sulfate de fer ensuite, et le sulfate de cuivre le dernier on pourrait donc recueillir celui-ci; puis, réunissant les premiers dépôts, on les décomposerait par un lait de chaux. L'auteur a essayé en petit ce procédé, qui lui a parfaitement réussi.

filtre la liqueur dans des tonneaux dont le fond est couvert d'un lit de paille et d'une couche de sable. La dissolution contient des sulfates de fer, de

cuivre et de magnésie. Quand le sulfate de

cuivre est abondant, on le décompose par le fer; quand il ne se trouve qu'en petite quantité, on le décompose, ainsi que le sulfate de fer, par

uti lait de chaux, qu'on ajoute seulement en proportion suffisante pour décolorer la liqueur; alors on £1tre

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ou fait rapproçher dans une

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