Annales des Mines (1876, série 7, volume 5, partie administrative) [Image 15]

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AMÉLIORATION DE LA CONDITION DES OUVRIERS

d'abord le chiffre des avances fut augmenté et, dès i85/i, porté à Zioo th. (i.5oo fr.) au lieu de 25o th. (957',5o). Mais ce service créant une charge trop lourde pour les caisses de l'État, on décida en i855 que la caisse de secours des houillères prêterait aux ouvriers qui voudraient construire, une somme de 5oo th. (1.125 fr.) au taux de h p. 100, remboursable par à-compte annuels de ho th. (i5o fr.), ce prêt étant fait contre engagement hypothécaire du terrain. L'État cédait ce terrain, d'une contenance de 1/2 morgen (*) (12°,76), valant de5oth. (187',5o) à 100 th. (375 fr.), et donnait en outre à l'ouvrier une prime de 100 th. (375 fr.) pour la construction. Cependant l'État continua dans certains cas, même depuis 1855, à faire sur ses caisses les avances primitivement fixées. On consacra à ces avances, de i85/i à 186Z1, une somme totale de 65o.727r,5o, dont : francs.

219.862,50 versés par les caisses (le l'État, 380.302,50 versés par la caisse de secours dos houillères, et 30.5G2.50 versés par la caisse de la société ouvrière. h

a

Il fut cédé en tout 186 morgen (A7 ,5o ) de terrain, valant 100.955 fr. Enfin l'État donna des primes à 3o5 mineurs, ce qui constitua une dépense de 11/1.575 fr.

Ainsi aidés, les ouvriers construisirent A16 maisons, pouvant abriter 1.727 familles; ces maisons, pour la plupart, n'ont qu'un étage; elles renferment 2, 5, h ou 5 logements; on en a bâti récemment de plus grandes, qui ont des logements pour huit familles. Depuis 186Z1, la caisse de secours des mines ne pouvant plus se charger des avances, l'État a été conduit, outre la prime de construction et la cession gratuite du terrain, à faire aux ouivriers qui veulent bâtir des avances sans intérêts, s'élevant jusqu'à 5oo th. (1.875 fr.), et remboursables par à-compte annuels de 12,5 p. 100. L'État a fait ainsi, de i865 à 187/1, à 787 ouf vriers i.55o.i87 ,5o d'avances, et leur a donné 285.69/1 francs de primes. En général le remboursement des avances s'est fait trèsrégulièrement, et les caisses n'ont éprouvé que des pertes presque insignifiantes. Les propriétaires tirent des maisons qu'ils ont construites des revenus importants, un logement composé de f f deux pièces se louant de i5 th. (56 ,25) à 5o th. (u2 ,5o) et plus. Mais, en raison des spéculations nombreuses qui se font sur (') I Morgen — 25%53mi,22.

DANS LES ÉTABLISSEMENTS MINIERS DE LA PRUSSE.

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vente de ces immeubles, on renonce maintenant au système qui vient d'être exposé : les maisons seront dorénavant construites au compte de l'État et louées par lui aux ouvriers.

4» b).

District de Saarbrûcken. — 1. Système des prirnes et des avances. — Dans le district des houillères de Saarbrûcken, on a suivi presque exclusivement le système des primes et des avances accordées par les caisses ouvrières et les caisses de l'État aux ouvriers qui voulaient construire. Dès la fin de i85o, les mineurs manquaient de place et les villages regorgeaient d'habitants; les ouvriers célibataires ou ceux qui venaient de trop loin pour retourner chaque soir à leur domicile trouvaient un gîte pour la nuit dans les salles communes établies au voisinage des puits ou dans des maisons spéciales renfermant des dortoirs (Schlafkdusbr) et dans lesquelles ils pouvaient en outre préparer leur nourriture dans une cuisine commune; mais les familles de mineurs ne pouvaient s'établir nulle part. || L'œuvre de colonisation commença en 18/12 : tous les mineurs qui voulaient construire dans le voisinage des mines pouvaient obtenir des caisses ouvrières un prêt de 100 th. (575 fr.) à i5o th. (50:>f,5o), au taux de h p. 100, remboursable par à-compte mensuels de 1 th. (5r,75) à 2 th. (7r,5o), et recevaient des caisses de l'État une prime de 25 th. {^t>',nb) à ho th. (i5o fr.) : ces avantages ne pouvaient cependant être réclamés que si l'on bâtissait sur les points où les mines avaient intérêt à voir s'installer les ouvriers, et les primes n'étaient données que pour les maisons construites sur un certain plan, de manière à pouvoir recevoir, outre la famille, un ou plusieurs célibataires. A la fin de la première année, 7/1 maisons s'étaient bâties, grâce à des prêts s'élevant, pour l'ensemble, à 56.586',25; et 28 d'entre elles avaient mérité des primes valant en tout 2.662r,5o. 'îjjLes troubles de 18/18 et 18/19 arrêtèrent les progrès de l'œuvre entreprise. Il fallut se décider à élever les chiffres des primes et des avances; on les régla, en i855, d'après ladistance à laquelle les ouvriers s'établissaient de la mine: ainsi, à partir du 1" juillet i855, pour les points situés à moins de 1.000 ruthen (*) d'un certain groupe de mines, la prime était de 120 th. (/i5ofr.) à i5o th. |562f,5o), et l'avance de 25o th. (g57r,5o) à 5oo th. (1.125 fr.). Pour ffflps points compris entre 1.000 ruthen et i.5oo ruttien de ce ,'Biême groupe, ou placés à moins de 1.000 ruthen de certaines O I Huthc = 12 pieds = 3'" ,768. 1 Meile (raille) = 2.000 Ruthen =7.536 mètres.