Annales des Mines (1876, série 7, volume 5, partie administrative) [Image 14]

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AMÉLIORATION DE LA CONDITION DES OUVRIERS

DANS LES ÉTABLISSEMENTS MINIERS DE LA PRUSSE.

5° Ou bien les caisses des établissements ont aidé les ouvriers qui

voulaient construire des maisons à leur

compte, par des

avances, des primes, et par l'abandon du terrain nécessaire;

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rêts tant que la maison resterait entre les mains des mineurs; le r

reste était remboursé par à-compte mensuels de 5 th. (n ,25), de manière que la dette fût éteinte en 1857. La mine conservait

lx° Ou bien enfin ces caisses se sont bornées à faire des avances

le droit, si le propriétaire ne remplissait pas ses engagements,

aux ouvriers, sans leur céder le terrain, mais en leur laissant la liberté de s'établir à leur guise.

de lui reprendre la maison contre remboursement des sommes

a). Établissements de la Haute Silésie. — On s'est préoccupé dès la création des usines de l'État en Haute Silésie, c'est-à-dire dès la fin du siècle dernier, de la question du logement des ouvriers dans un pays pauvre et peu peuplé. Indépendamment des colonies fondées pour les ouvriers au milieu du

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siècle par l'admi-

nistration des domaines de l'État, on a, dès 1787, construit, au compte des établissements miniers, des maisons où les ouvriers étaient logés gratuitement. Il a été bâti ainsi, de 1787 à i852, pour diverses mines ou usines, 80 maisons pouvant contenir en tout 55g familles; Û45.8û9 fr.

les

sommes

dépensées

se sont

élevées

à

Mais les efforts faits par la direction des mines trouvèrent d'a-

déjà versées par lui; elle avait, en cas de vente, le droit de

(

préemption. Malgré cela, plusieurs de. ces maisons sont passées maintenant entre des mains étrangères. r Le second S3 stème, celui des avances sans intérêts, a été suivi jusqu'à aujourd'hui ; les fonds ont été pris, partie dans la caisse de secours des houillères de Haute Silésie, partie dans les caisses des établissements. Le montant de ces avances variait de ôo th. (iia',56) à 200 th. (750 fr.), remboursables par versements menf

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suels de 1 th. (5 ,75) à 6 th. (22 ,5o). On fut amené, en i85Zi, par le développement industriel, à reconnaître la nécessité d'augmenter de 2.5Z10 le nombre des ouvriers de la Konigshùtte et des mines dites Konigsgrube et Kônigin-Luise Grube, et de créer des logements pour eux. On fixa une durée de huit ans pour l'exécution

bord peu d'écho, surtout dans la population indigène : la plupart

de ce projet, et l'on adopta le système des avances avec cession

des mineurs préféraient rester en location dans de mauvaises habitations, éloignées de leur travail, parce qu'ils y étaient seuls

gratuite du terrain. Le nombre des maisons à construire fut estimé à 800 et la somme

avec leur famille, qu'ils avaient leur bétail dans leur chambre,

nécessaire pour l'achat du terrain à 60.000 th. (226.000 fr.); en

tandis que, dans les logements qu'on leur offrait, ils eussent été

comptant sur un chiffre moyen de 25o th. (go7f,5o) par maison, les

forcés d'habiter avec d'autres ouvriers, souvent étrangers à la pro-

avances à faire, sans intérêts, devaient s'élever pour l'ensemble

vince, d'avoir leur bétail hors de la maison, et de sortir de chez

à 200.000 th. (750.000 fr.). Les avances devaient être remboursées

eux pour le soigner et s'en occuper.

en 6 années i/û, à raison, par conséquent, de ho th. (i5o fr.) par

On voulut alors, à partir de 1820, tâcher de montrer aux ou-

année; les sommes remboursées étant rendues à mesure à d'au-

vriers l'avantage qu'il y aurait pour eux à devenir propriétaires :

tres ouvriers à titre d'avances, il en résultait qu'on n'aurait pas

on procéda de deux manières, d'une part en vendant aux ouvriers

en réalité à prendre dans la caisse, pour ce service,

des bâtiments appartenant à l'État, d'autre part en leur faisant

de 760.000 francs qui vient d'être indiquée. Ainsi, en comptant sur

des avances sans intérêts pour les encourager à construire à leur compte.

huit années, soit 100 maisons à construire par an, il en résultait,

Ainsi, à la mine Konigin-Luise, des maisons furent vendues

600 th. (a.25o fr.) aux ouvriers; il les payaient peu à peu, au moyen d'une série de versements successifs ; en cas de vente par eux à un tiers non employé aux mines, ils devaient reverser à la caisse des mines une somme de 15 th. (56',25) à 20 th. (75 fr.)

la somme

pour une année, une dépense de 7.5ooth. (28.125 fr.) en achats de terrain et de 25.000 th. (gô.75o fr.) à titre d'avances, soit

32.5oo th. (121.875 fr.); mais les remboursements étantde Zi.oooth. (i5.ooo fr.) par année pour 100 maisons construites, devaient à la septième année, pour 600 maisons, s'élever à 2/1.000 th. (go.QOO fr.), ce qui réduisait les avances à 1.000 th. (5.750fr.);

De même, à la Kônigshtitte, on construisit en i84i 18 maisons

l'année suivante on devait avoir sur ce chapitre une recette de

pouvant contenir chacune 2 familles; elles revinrent, avec les achats

3.000 th. (n.25o fr.). La somme à verser par l'État allait donc en

de terrain, à 600 th. (2.250 fr.) environ chacune, et furent vendues

diminuant d'année en année jusqu'à ce moment, où il commen-

à ce prix aux mineurs; mais sur ce chiffre une somme de 100th.

çait à rentrer dans ses fonds.

(075 fr.) était mise h part et devait rester sans rapporter d'inté-

Ce projet dut subir, dans la pratique, diverses modifications :