Annales des Mines (1868, série 6, volume 7, partie administrative) [Image 27]

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LOIS, DÉCRETS ET ARRÊTÉS

extraordinaire les frais de construction ou de reconstruction des grands ponts. L'allocation afférente à l'exercice 1867 s'est élevée à 1.200.000 francs. Le nombre de ponts en cours d'exécution ou dont la construction est autorisée par décret est de 35. La dépense totale est évaluée à 12.676.400 francs; de sorte qu'il restera encore à dépenser, au 1" janvier 1868, une somme de 8.526.4oo francs. Divers autres ponts dont la construction est dès à présent reconnue nécessaire, bien qu'elle n'ait pas encore fait l'objet de décrets, exigeront, en outre, un dépense de 16 millions. Les travaux de construction de nouvelles routes impériales en Corse sont, chaque année, l'objet d'une allocation spéciale, qui, pour l'exercice 1867, s'élève à 800.000 francs; cette somme représente le prix de construction de 3o kilomètres. La dépense restant à faire au 1" janvier 1868 sera de Z|. 160.000 francs. Indépendamment des routes impériales, l'État fait ouvrir en Corse un réseau de routes forèstières. Ces routes sont au nombre de i3 et d'une longueur ensemble de 553 kilomètres. Un crédit de 3oo.ooo francs y a été appliqué en 1867. Au ;icr janvier 1868, la longueur livrée à la circulation sera de 520 kilomètres, et l'on y aura dépensé 6.780.000 francs. Il restera à créditer, pour terminer le réseau, une somme de 2.63o.ooo francs, ce qui porte le montant total de l'évaluation à 9.Z110.000 francs. Dans cette évaluation se trouvent compris les frais d'entretien déjà payés et ceux à payer jusqu'en 1870. La Corse étant privée de chemins de fer et de voies navigables, l'achèvement des routes impériales et forestières constitue évidemment l'un des éléments les plus propres à développer la richesse agricole et commerciale de l'île. On a rattaché au service des routes impériales les subventions que l'État paye à la ville de Paris, en vertu de la loi du 28 mai i858, pour l'ouverture de nouvelles voies de communication. L'annuité de 1867 s'est élevée, comme pour les exercices précédents, à la somme de 8.800.000 francs. Navigation intérieure. — L'amélioration de la navigation intérieure a été activement poursuivie en I867 ; la sollicitude de l'administration s'est plus particulièrement portée sur les grandes lignes, qui, de Paris, se dirigent vers les centres principaux de nos relations commerciales et industrielles, notamment sur les lignes de Paris à la frontière du nord, de Paris au Havre, de Paris à Strasbourg et au Rhin, de Paris à Lyon et à la Méditerranée. Su r la ligne du Nord, des travaux antérieurement exécutés avaient

SUR LES MINES.

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assuré à la navigation un tirant d'eau de 2 mètres, depuis la frontière de Belgique jusqu'à l'embouchure de l'Oise; il importait d'obtenir la même tenue d'eau dans la Seine, d'une part, vers Paris, et de l'autre, vers Rouen. L'exhaussement des retenues d'Andrésy et de Marly, combiné avec la construction d'un nouveau barrage à Suresnes, devait réaliser cette amélioration entre l'embouchure de l'Oise et Paris. L'exhaussement des retenues d'Andrésy et de Marly a été achevé en 1866, et le barrage de Suresnes en 1867. La batellerie peut désormais parcourir sans obstacles et à pleine charge l'artère principale de la ligne du Nord. Entre l'embouchure de l'Oise et Rouen, trois nouveaux barrages doivent être entrepris. Ces travaux, dont l'exécution a été autorisée par le décret du 15 août 1866, recevront une active impulsion en 1868. En aval de Rouen, les digues de la Seine maritime sont terminées jusqu'à l'embouchure de la Rille, et vont être continuées sur la rive gauche du fleuve jusqu'à la pointe de Berville. La ligne de Paris vers le Rhin, par la Marne et le canal de la Marne au Rhin, peut être considérée comme ouverte sur tout son parcours; la canalisation de la Marne est terminée; quelques dragages sont encore nécessaires pour régulariser le lit et assurer sur tout le parcours le tirant d'eau prévu de im,6o; mais ces dragages sont très-avancés. Tout porte à espérer qu'au début de la campagne prochaine le commerce pourra jouir des avantages importants que les efforts de l'administration ont eu pour but de lui procurer. Le canal de la Marne au Rhin exige quelques travaux complémentaires, qui s'exécutent pendant les chômages. A cette ligne se rattachent : le canal de la Haute-Marne, qui, partant de Vitry, traverse Saint-Dizier et doit pénétrer jusqu'au centre des établissements métallurgiques de cette région, et, en outre, le canal des houillères de la Sarre, ouvert en 1866, et sur lequel un mouvement considérable s'est immédiatement établi. Quant au canal de la Haute-Marne, il a été ouvert en 1866 jusqu'à Saint-Dizier, et lésera, vers la fin de la campagne de 1867, jusqu'à Chamouilley, point où il doit provisoirement s'arrêter. Il convient de mentionner également comme une annexe de la grande ligne de l'Est la canalisation de la Moselle, de Frouard jusqu'à Thionville, autorisée par le décret du 10 avril 1867 et dont les travaux doivent être exécutés au moyen d'avances faites par le conseil général du département de la Moselle. Les projets définitifs ont été préparés, quelques terrains sont achetés, et une première adjudication a été passée récemment. Les travaux de régularisation du cours du Rhin, entrepris en DÉCRETS,

1868.

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