Annales des Mines (1868, série 6, volume 7, partie administrative) [Image 28]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

5a

LOIS, DÉCRETS ET ARRÊTÉS

vertu de la convention internationale du 5 avril i8Zu, ont été continués sur la rive française. La ligne navigable de Paris vers Lyon et la Méditerranée emprunte la haute Seine jusqu'à Montereau, l'Yonne de Montereau à Laroche, le canal de Bourgogne, la Saône, et le Rhône de Lyon à la mer. L'achèvement du barrage de Suresnes va permettre de faire fonctionner les barrages de la haute Seine terminés en 1866. La canalisation de l'Yonne jusqu'à Laroche, point d'embranchement du canal de Bourgogne, doit également être achevée en 1868, et permettra de substituer définitivement une navigation constante et régulière, avec un tirant d'eau normal, à la navigation par éclusées. Les projets de canalisation de l'Yonne supérieure de la Roche à Auxerre ont été soumis aux enquêtes. Le canal de Bourgogne exige des travaux complémentaires d'alimentation, et notamment l'agrandissement du réservoir de Pouthier, travail qui a été commencé récemment. On a établi d'ailleurs, dans le cours de la campagne, un service de touage à vapeur dans le souterrain de Pouilly, et cette amélioration est vivement appréciée par la batellerie. Sur la Saône, cinq barrages vont être établis entre Saint-Jeande-Losne et Lyon. Le premier en amont de Lyon, est en pleine exécution ; un second sera commencé dans la campagne prochaine. L'ensemble de ces différents travaux assurera, sur tout le parcours de la ligne de Paris à Lyon, le tirant d'eau normal de im,6o. De Lyon à Arles, on a continué l'amélioration des passages les plus difficiles; douze entreprises sont en activité. Enfin les travaux du canal Saint-Louis, à l'embouchure du Rhône, ont reçu une vive impulsion : i.ôoo.ooo francs y ont été consacrés en 1867. Les lignes de navigation secondaire, telles que les rivières de la Sarthe, de la Mayenne, de la Vire, de la Vilaine, de la Baïse, du Lot, de la Sèvre, de la Charente, du Var, de l'Adour, ont pris part, dans une juste mesure, à la répartition des crédits extraordinaires de 18&7, et les travaux entrepris depuis plusieurs années pour l'amélioration de ces voies navigables ont été continués avec une activité proportionnée à l'importance des ressources disponibles. Enfin, la construction des canaux de Marans à la Rochelle, de la haute Seine et de Roubaix, a été poursuivie dans la dernière camgne, et divers travaux d'amélioration ont été exécutés sur les canaux des Ardennes, du Berry, du Centre, du Rhône au Rhin, de la Somme et de Bretagne. Le projet d'alimentation du canal de l'Aisne S la Marne, à l'aide des eaux de la Marne, a reçu un commencement d'exécution.

SUR LES MINES.

5i

Les crédits affectes en 1867 à l'amélioration des voies navigables, tant sur le budget extraordinaire que sur le budget rectificatif, se. sont élevés à 13.700.000 francs, dont 9.900.000 francs pour les rivières et 3.800.000 francs pour les canaux. Les dépenses restant à faire au 1" janvier 1868 pour l'achèvement des travaux décrétés à cette date sont évaluées à 67.055.000 francs pour les rivières et à iô. 110.000 francs pour les canaux. Ports maritimes. —L'allocation affectée eu 1867 à, l'amélioration des ports maritimes s'est élevée à n.5oo.ooo francs, savoir : 10 millions sur le budget extraordinaire et i.5oo.000 francs sur le budget rectificatif. Cette allocation a été répartie entre 45 ports et le service des phares et balises. Nous indiquerons sommairement les principaux ouvrages exécutés dans cette campagne. A Marseille, les travaux du bassin impérial, établi à la suite du bassin Napoléon, ont été continués; cet ouvrage ne doit constituer, quant à présent, qu'un simple avant-port, sans quais intérieurs, couvert par une enceinte en enrochements et abritant l'entrée d'un bassin intérieur autour duquel seront groupées des formes de radoub concédées à la compagnie des docks-entrepôts. Les travaux du bassin et ceux des formes sont en pleine voie d'exécution. On a poursuivi au Havre la construction du nouveau bassin, qui sera établi sur l'emplacement desterrains de la citadelle. Ce bassin doit être divisé en deux darses, communiquant avec l'avant-port par une écluse à sas et avec le bassin de l'Eure par une écluse simple. Les dispositions ont été prises de manière à permettre au commerce d'entrer successivement en jouissance des parties d'ouvrages terminées, sans en attendre l'achèvement complet. Ainsi on a attaqué seulement le creusement de la darse nord eu mênK: temps que la construction du sas et de l'écluse de communication avec le bassin de l'Eure, et l'on pourra livrer cette section à lanavigation, pendant que l'on construira la darse sud et les ouvrages qui en dépendent. Les travaux d'amélioration du port de Bordeaux comprennent l'élargissement des quais des Chartrons et de Bacalan, la construction de deux quais vèrtieaux, l'un à l'amont du quai des Chartrons, l'autre à l'aval du quai de Bacalan, et une cale longitudinale réunissant ces deux parties de quai, sur un développement de i.3io mètres. Les maçonneries des têtes et des tympans du quai vertical sont à la hauteur du couronnement sur près de lamoitié de la longueur. En même temps on a continué les travaux de cou-