Annales des Mines (1862, série 6, volume 1, partie administrative) [Image 8]

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LOIS, DÉCRETS ET ARRÊTÉS

Travaux publics. Les grands travaux d'utilité publique exécutés sur les fonds du Trésor avaient reçu, en 1860, par le vote de la loi du i4 juillet de cette année, une puissante impulsion. La loi du 2 juillet 1861, en affectant à ces travaux de nouvelles ressources extraordinaires, a mis l'administration à même de leur imprimer une activité soutenue. Les fonds spéciaux alloués par les deux lois que nous venons de citer s'élèvent en totalité à 58.5oo.ooo francs, qui se répartissent ainsi qu'il suit entre les diverses branches du service des pontset-chaussées : Routes el ponts Rivières et canaux Ports maritimes et pharos Service hydraulique Total pareil

fr. ia.6'00.000 19.750.000 19.200.000

6.950.000 58.5oo.ooo

Dans le cours de la campagne de 1860, 12 millions seulement avaient pu être utilisés sur l'ensemble de ces crédits; mais en 1861, les dépenses se sont élevées à 27 millions, et ont permis de réaliser des résultats importants. La somme de ig.5oo.ooo francs, qui reste disponible sur l'ensemble de ces allocations, devra être reportée sur l'exercice 1862, et sera très-utilement employée pour maintenir l'activité des chantiers dès le commencement delà campagne prochaine. Boules. — La longueur totale des routes impériales est actuellement de 07.054 kilomètres, y compris celles des départements annexés. Toutes ces routes ne sont pas également favorables à la circulation; certaines sections récemment classées, notamment dans les départements annexés, ne sont pas encore ouvertes, d'autres, situées à l'extrême frontière ou sur de hautes montagnes, n'offrent qu'un simple sentier muletier, d'autres encore, bien qu'en partie praticables, n'ont jamais été construites régulièrement. Ces diverses parties de route sont considérées comme étant à l'état de lacune. La longueur totale de ces lacunes était, au 1" janvier 1862, y compris les routes thermales et celles des départements annexés, de g/18 kilomètres, sur lesquels Zu8 kilomètres sont en voie de construction. La dépense faite à la même époque sur les entreprises commencées était d'environ 4.765.000 francs, et la dépense restant à faire de 12.275,000 francs. Enfin, en dehors de ces tra-

SUR LES MINES.

vaux, on évalue à 2i.5oo.ooo francsla somme nécessaire pour combler toutes les lacunes des routes impériales sur une longueur de 53o kilomètres. Dans ce dernier chiffre les départements annexés figurent pour une somme de 9.716.000 francs, applicable à une longueur d'environ 216 kilomètres. Les lacunes ne sont pas les seuls obstacles que la circulation rencontre sur les routes impériales. Ces routes, dont la reconstruction remonte souvent à des époques très-reculées, sont affectées sur beaucoup de points de pentes et contre-pentes excessives, qui en rendent le parcours pénible et quelquefois même dangereux. D'un autre côté, quelques-unes de ces routes, les plus importantes, ne pénètrent qu'imparfaitement dans nos principaux centres de population. On ne peut remédier convenablement à cet état de choses qu'en modifiant les tracés défectueux. Les rectifications actuellement en cours d'exécution s'étendent sur une longueur de Z125 kilomètres. Les dépenses faites pour ces rectifications s'élevaient, à la fin de 1861, à i3.6o6.ooo francs. La somme nécessaire pour achever les travaux est de 12.288.000 francs. Quant aux rectifications non commencées, mais dont l'utilité publique est dès à présent décrétée, elles embrassent une longueur de 660 kilomètres, et devront coûter 22.326.000 francs, y compris 3.808.000 francs applicables aux départements annexés. Ces derniers départements figurent d'ailleurs pour une somme de 617.000 francs dans les dépenses faites, au 5i décembre 1861, sur les rectifications en cours d'exécution, et pour 5oo.ooo francs dans le montant des dépenses restant à faire sur ces mêmes rectifications. En Corse, le Gouvernement s'est attaché à ouvrir de nouvelles voies de communication, seul moyen d'encourager l'agriculture dans cette île et d'y développer le commerce et l'industrie. C'est dans ce but que le Gouvernement y fait ouvrir des routes impériales et forestières dont les travaux sont continués avec activité. Les routes forestières s'achèvent rapidement, et, en même temps qu'elles rendent fructueuses pour l'État des richesses demeurées jusqu'ici improductives, elles exercent une heureuse influence sur la prospérité générale de l'île. Quelques routes ou parties de routes, tant impériales que forestières, restent encore à classer pour compléter le réseau de ces voies de communication, et sont actuellement en voie d'étude. Les ponts sur lesquels les routes impériales franchissent les grands cours d'eau forment une partie intégrante de ces routes. Cependant, à raison des dépenses considérables auxquelles donne