Annales des Mines (1855, série 5, volume 4, partie administrative) [Image 198]

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ORIGINES MINÉRALES.

qu'il s'agissait d'un enregistrement pur et simple, à mentionner la date de cette formalité; mais j'ai scrupuleusement recueilli, lorsque je l'ai pu, le texte des modifications que les diverses juridictions se permettaient d'apporter aux actes du souverain, dans un temps où le principe fondamental de la séparation des pouvoirs n'avait pas encore été proclamé. Il m'a semblé que l'indication comparative de la valeur actuelle des sommes d'argent citées dans les documents était essentielle; mais je n'aurais jamais pu l'introduire sans l'extrême obligeance de M. Natalis de Wailly, de l'Institut, qui a bien voulu me donner, d'après le manuscrit d'un savant et utile travail qu'il termine en ce moment sur les monnaies anciennes, les bases dont je me suis servi pour calculer les valeurs qu'auraient de nos jours la livre, l'écu, etc. (1). J'ai également pensé que le sens des noms de minéraux qui ne font plus partie de notre langue minéralogique devait être fixé, autant que cela est possible dans une matière où l'absence de connaissances positives amenait inévitablement une grande confusion, et je me suis mis en quête des vieux dictionnaires et ouvrages de chimie ou de minéralogie qui pouvaient me fournir des renseignements à cet égard. Je n'ai pas besoin d'ajouter, en terminant, que je ne puis avoir la prétention de donner quelque chose de définitivement complet. Malgré le soin que j'ai mis à mes recherches, je n'ai pu trouver tout ce que j'aurais voulu connaître, et j'ai dû, de guerre lasse, laisser au hasard la tâche de faire surgir, dans l'avenir, plus d'une pièce longuement et vainement poursuivie par moi. Le catalogue de la bibliothèque impériale, dont la publication si désirée se poursuit actuellement, et l'inventaire des archives départementales, dont le dépouillement s'opère aussi avec activité, mettront certainement au jour des richesses ignorées, où il me restera encore à glaner. Quoi qu'il en soit, je puis dire, dès ce moment, en faisant un emprunt à l'auteur que je signalais en commençant comme m'ayant quelquefois servi de guide : « C'est avec une peine et » une patience, dont personne n'aura l'idée, que je suis par» venu à former cette collection » (1) Ne sachant s'il s'agissait d'une monnaie d'or ou d'une monnaie d'argent, j'ai toujours pris ia moyenne des résultats correspondant aux deux hypothèses.

SOMMAIRE.

MINES (*), PREMIÈRE

PÉRIODE

(i/h3-i5Z[8j.— Liberté absolue d'exploiter

les mines. PÉRIODE (I548-I5Q7) — Concession temporaire de toutes les mines à un privilégié. TROISIÈME PÉRIODE (1597-1791).— Retours successifs aux systèmes des deux premières périodes. — Premiers règlements techniques. — Origine de l'administration des mines. Documents particuliers à l'or, au fer, au sel, à la houille. DEUXIÈME

TOURBIÈRES. CARRIÈRES. USINES MINÉRALURGIQUES. | usi^eTà fer PERSONNEL. | Administration primitive. ( Administration technique. ÉCOLES. TABLES.

(*) On sait que les minières sont essentiellement, dans le sens administratif du mot, une création propre à la loi du 21 avril 1810; elles ne pouvaient donc donner lieu ici à un chapitre spécial. Le mot minières, continuellement accolé au mot mines, en est simplement un synonyme.