Annales des Mines (1853, série 5, volume 2, partie administrative) [Image 43]

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NOTICE NÉCROLOGIQUE

SUR M.

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EBELMiiN.

bois en se carbonisant ne pouvaient être utilisées dans les hauts-fourneaux, ni pour produire de la chaleur, ni pour opérer la réduction du minerai; elles ont permis d'expliquer

Saône. La composition des mines grises est comparée à celle des mines rouges, et l'auteur, s'appuyant sur d'ingénieuses

les modifications observées dans l'allure des hauts-fourneaux

séquences relatives aux causes qui peuvent avoir modifié, dans le sol même, la composition de ces minerais.

lors de l'emploi du bois en nature. La Description d'un nouveau procédé d'analyse chimique. Ce procédé, aussi simple qu'élégant, permet d'évaluer exactement la quantité d'oxygène absorbée par un corps pendant que s'opère sa dissolution dans un acide. Il peut être appliqué dans un grand nombre de cas, et sert à résoudre des combinaisons qui jusqu'alors restaient obscures et incertaines; Ebelmen en a fait usage dans plusieurs recherches analytiques, Un Examen des produits de l'altération spontanée des houilles pyriteuses de la mine de Corcelle ; VAnalyse de l'hématite rouge arsénifêre de Bucey-les-Gy ; VAnalyse élémentaire de quelques bitumes minéraux ; Une Note sur la présence du chrome dans les minerais de fer de la Haute-Saône. Ebelmen découvrit que presque tous les minerais en grains de la Haute-Saône renferment du chrome, quelques-uns même en proportion appréciable à l'analyse. Il en découvrit également dans les minerais oolithiques du terrain néocomien du Jura. Il remarqua que les minerais hydroxy-

considérations géologiques, a tiré de cette étude quelques con-

L'Analyse des eaux d'un puits creusé dans les schisles du lias supérieur à Vesoul; celle du calcaire magnésien de Bucey-les-Gy, qui s'est trouvé être une dolomie bien caractérisée. Des Recherches sur la présence de l'arsenic dans les minerais de fer de la Haute-Saône, d'où il conclut que tous ces minerais en renferment des quantités appréciables. La Description d'un oxyde de manganèse natif alcalifère à Gy (Haute-Saône). Cette espèce, dont on doit la découverte à Ebelmen, remplit des cavités irrégulières dans les calcaires du deuxième étage jurassique. Son aspect fibreux, son peu de dureté, sa composition chimique caractérisée par la présence d'environ U p. 100 de potasse, la distingue nettement des autres minerais de manganèse connus. Un Mémoire sur la chaleur de combustion du carbone et de l'oxyde de carbone. Ebelmen a donné dans cet intéressant travail une nouvelle preuve de la netteté et de la puissance de son

dés qui se rencontrent à la base de l'oolithe inférieure n'en renferment aucune trace. Un premier Travail sur la composition des gâz des hautsfourneaux , et sur te parti qu'on peut en tirer comme combus-

esprit. 11 a déduit, des recherches de Dulong sur les chaleurs

tible. Dans ces recherches, Ebelmen se contenta de faire l'analyse des gaz pris au gueulard des hauts-fourneaux dans

pérature et l'absorption de chaleur latente qui ont lieu dans la

différentes circonstances de roulement. Un Essai sur la réduction des minerais de fer dans les hauts-fourneaux. Les différents minerais qu'il retira du four-

de combustion, ce résultat qui présente un grand intérêt théorique et une grande importance par ses applications à la théorie des fourneaux, savoir : l'abaissement considérable de temtransformation de l'acide carbonique en oxyde de carbone. Les phénomènes de la combustion du charbon de bois, si différents de ceux du coke dans les foyers métallurgiques, furent expliqués par ce principe.

neau à diverses hauteurs étaient analysés, et il appréciait ainsi les progrès qui s'effectuent dans leur réduction à mesure qu'ils descendent vers le creuset. Une Note sur le parti qu'on peut tirer dans les arts des résidus de la préparation du chlore. L'Analyse des divers minerais en grains de la Haute-

Cette série de belles recherches accomplies en province en quatre années, et dans les rares moments de loisir dérobés à ses devoirs administratifs, devaient conduire Ebelmen sur un plus vaste théâtre. C'est à Paris, au milieu des savants qui l'aimaient, avec les ressources des laboratoires de l'École des LOIS ET DÉCRETS,

1853. Tome II.

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