Annales des Mines (1912, série 11, volume 2) [Image 65]

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EXPÉRIENCES SDR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

mais inégalement riches en matières volatiles, à la teneur limite d'environ 18 0/0. La même distinction se fera, pour les poussières fines à 30 0/0 de matières volatiles, mais inégalement mêlées à des poussières incombustibles, à partir du mélange limite à environ 40 0/0 d'éléments incombustibles. Or, dans les essais au tube, ces deux limites correspondent aux mêmes grosseurs de la flamme ; la zone de démarcation se place vers le groupe D et la base du groupe E. Nous ne sommes pas encore en mesure de faire une comparaison semblable pour les poussières plus ou moins fines, parce qu'en galerie, les 'gisements limites ont été réalisés par des produits plus ou moins finement broyés jmais bruts de broyage, sans séparation ni classement par tamisages successifs, comme pour les essais au tube. Mais, dans un prélèvement de poussières au fond de la mine, la finesse dépend tellement des conditions du prélèvement qu'elle ne saurait être prise comme une sûre caractéristique du gisement et il sera toujours prudent d'éprouver le danger relatif non seulement de l'échantillon brut, mais encore des parties les plus fines que l'on en pourra séparer par le tamisage. Au contraire, la teneur en cendres et la teneur en matières volatiles sont de bonnes caractéristiques d'un gisement poussiéreux et ne sont pas très influencées par le mode de prélèvement;il était donc éminemment désirable que la méthode d'épreuve au tube d'essai donnât, à ces deux points devue, une classification bien comparable au classement obtenu en galerie ; ce résultat a été atteint, comme nous l'avons vu. Nous pensons donc que l'on peut se fier à cette méthode d'essai, au moins en première approximation. Des deux dispositions que nous avons employées, la seconde nous paraît préférable parce qu'elle réalise une ré^

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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partition plus uniforme de la température sur la surface du tube; le réglage par l'ampèremètre est aisé. On peut, à la rigueur, avec ce deuxième appareil, se passer de la mesure de la température et se borner au réglage par l'ampèremètre, ce qui simplifie encore l'installation ; mais alors il faut prendre garde qu'à égale intensité de courant, la température de la paroi risque d'être plus ou moins élevée, suivant que l'on aura laissé plus ou moins longtemps le tube ouvert à ses deux bouts ; car dans le tube ouvert s'établit aussitôt un courant d'air ascensionnel qui produit un refroidissement très marqué ; il faudra alors, avant chaque essai, attendre quelques minutes, à tube fermé, en faisant passer le courant de réglage, et ne déboucher le tube que juste au moment du soufflage ; on se servira, à cet effet, d'un bouchon de porcelaine placé sur le tube, ou mieux d'un volet métallique glissant contre l'orifice inférieur ; il conviendra, en outre, de faire de fréquentes vérifications de l'échelle des flammes avec quelques échantillons types. De toutes façons, et même si l'on observe la précaution recommandable de vérifier la température avec le couple thermo-électrique, il ne faut pas perdre de vue qu'un appareil de ce genre donne des indications relatives, mais non absolues ; les comparaisons doivent être faites de préférence entre flammes obtenues par un même appareil, en se servant pour l'étalonnage de poussières types essayées à la Station d'essais. Moyennant ces précautions, nous pensons que cet appareil est susceptible de rendre des services pour le classement des gisements poussiéreux qui se rencontrent dans les galeries de mine. En même temps qu'il remplit ce but, il nous apporte quelques clartés sur les phénomènes de ^combustion des poussières. On a signalé bien des fois, nous avons montré à notre