Annales des Mines (1910, série 10, volume 18) [Image 27]

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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIERES DE HOUILLE

Les essais en question font donc partie d'un premier cycle d'expériences ayant pour objet l'étude de l'inflammabilité des nuages poussiéreux. Ils font suite à une première série dans laquelle on avait déterminé les conditions d'inflammabilité en fonction de la teneur en matières volatiles et du poids, par mètre cube d'air, de poussières fines artificiellement mises en suspension. Cette première série (*) avait été aussitôt publiée en raison de l'intérêt pratique qu'elle présentait pour le classement des mines poussiéreuses. La seconde série, dont nous allons maintenant parler, fut surtout utile pour l'expérimentateur et a fourni de précieuses indications pour la conduite des essais en galerie. Elle constitue maintenant un commentaire et un complément des expériences exécutées depuis lors pour déterminer les conditions dans lesquelles un coup de poussières prend naissance, ou se développe. Elle permet d'en mieux comprendre certaines particularités, et c'est pourquoi nous jugeons utile d'en faire connaître les résultats.

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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De légères modifications ou améliorations (fig. 4 à 6) furent appportées au premier dispositif expérimental. On se proposait, en effet, de faire certains essais avec de forts dosages de poussières; or, les expériences de la première série avaient montré que, dans ce cas, le versement de la poussière par une trémie ne réalise pas toujours une mise en suspension tout à fait satisfaisante ; le versement est trop long, il risque de se faire quelques amas Elévation,

FIG. DESCRIPTION DE L'APPAREIL D'ESSAI.

On a utilisé le dispositif qui avait servi aux expériences de la première série. Ce sont deux lignes de buses d'aérage en tôle, de 0 m ,60 de diamètre, disposées parallèlement sur 7 m ,650 de longueur et reliées à leurs extrémités par deux buses perpendiculaires. Les quatre ouvertures sont, au moment de l'essai, fermées par des feuilles de papier fort, et on réalise ainsi un circuit d'aérage fermé où est intercalé un ventilateur donnant un courant d'air d'une vitesse de 4 à 5 mètres par seconde. (*) Voir supra, page 1".

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4 à G. — Appareil modifié pour la deuxième série d'essais d'inflammabilité des poussières.

en certains points particuliers du circuit, et les fuites par les joints des cloisons de papier peuvent devenir appréciables. Ces fuites étaient d'autant plus sensibles que le ventilateur du type aéro-moteur donnait lieu à un échappement d'air comprimé à l'intérieur du circuit, auquel correspondait, par les joints, une sortie d'air équivalente. On lui substitua un ventilateur V actionné par courroie et moteur indépendant, et les fuites devinrent très faibles. D'autre part, on parvint à réaliser une mise en suspension rapide de la manière suivante : on dépose les poussières à l'intérieur de l'appareil, devant l'orifice B, les cloisons de papier sont mises, le ventilateur est en