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LES VARIATIONS DE LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE
sion est de l'ordre du kilogramme (nous n'avons pas la certitude, en effet, d'avoir mesuré la pression en massif vierge à l'aide de notre trou de sonde de 8 mètres). Une variation de pression extérieure de quelques millimètres n'aura donc qu'un effet inappréciable sur le dégagement. Le dégagement affecte une grande irrégularité. Cette irrégularité dépend de l'état de fissuration du massif, état qui varie à chaque instant sous l'effet de la poussée de terrain et la pression du grisou elle-même. Quant au charbon et aux terres charbonneuses laissés dans les remblais, il est probable que la quantité de grisou qu'ils contiennent est rapidement dégagée et n'intervient pas. Il faut donc admettre que les variations barométriques agissent sur le dégagement du toit et du mur des veines exploitées, c'est-à-dire sur le dégagement des terrains eux-mêmes et sur le dégagement des veines voisines à travers ces terrains. La pression motrice de l'écoulement à travers cet ensemble est la pression la plus élevée, c'est-à-dire, d'après les expériences mentionnées plus haut, la pression en charbon. Mais tandis que, sur un front de taille, le drainage se fait à travers une surface relativement restreinte et sur une profondeur indéfinie, de telle sorte que, dans toutes les phases du drainage, la pression motrice est toujours la pression en massif vierge (l'effet du drainage est, en effet, d'éloigner du front la zone à forte pression), l'écoulement du grisou à travers le toit et le mur de la veine exploitée comprend l'écoulement du grisou d'un massif vierge et en même temps l'écoulement du grisou d'un massif isolé se drainant sur une profondeur finie, la hauteur de la zone disloquée par l'exploitation. La zone à forte pression au toit et au mur de la veine en exploitation s'éloigne en même temps que le front de taille. La masse de terrain laissée en arrière {fig. 9), disloquée par l'affaissement au toit et par le gonflement au
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ET LES DÉGAGEMENTS DE GRISOU
mur, débite le grisou qu'elle contientsur toute la hauteur cassurée et le grisou des terrains vierges situés soit audessus, soit au-dessous delà zone disloquée. Ces terrains vierges sont d'ailleurs très peu perméables, ainsi que nous l'avons constaté dans nos expériences; le régime des pressions, dans la masse des terrains affectée par l'exploitation de la veine, est donc indépendant de la pression dans ces terrains vierges. Cette masse peut être considérée comme une source de grisou isolée débitant sous sa pression propre, Pour un état de drainage assez avancé, la pression motrice sera faible. Terrains vierges Zone â forte pression de gpisou
Terrains vierges Zône â forui pression de grisou FIG.
9. - Schéma montrant dans la partie hachurée la zone disloquée
par l'exploitation.
Nous constatons, en effet : 1° Que la pression du grisou dans les terrains est faible (voir expériences) ; 2° Que les veines voisines de l'exploitation sont peu grisouteuses, et dans certains cas le drainage est même complet. L'écoulement du grisou de cette veine s'est donc effectué, au moins pendant une certaine période, sous une faible pression ; 3° Que les veines plus éloignées sont restées grisouteuses. On doit donc admettre, d'une part, que la hauteur de La zone de terrains disloquée par l'exploitation est assez Tome XVI, 1909.
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