Annales des Mines (1909, série 10, volume 16) [Image 215]

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LES

VARIATIONS DE

LA PRESSION

ATMOSPHERIQUE

à partir de l'étage de 430, a dû être abandonné par suite d'un soufflard d'un dégagement initial de 72 mètres cubes à l'heure. On attaque ce beurtia à partir de l'étage inférieur en montant. A 19 mètres au-dessus de la veine Arago,on fait un trou de sonde de 2 mètres qu'on bourre sur l m ,40, en plein terrain. On fait deux aspirations consécutives. Première prise Deuxième prise. . . .

0,39 p. 100 0,06S p. 100

Les prises n'ont été possibles que par suite de la dislocation des terrains par le minage. Le dégagement est donc très faible. Dans une bowette en creusement dans une région vierge de toute exploitation, on a fait un trou de sonde de 1"',50 bourré sur 1 mètre. Il n'y a pas eu de dégagement. Une aspiration a donné une teneur de 0,19 p. 100. Dans un beurtia descendant, on a fait un trou desonde de l m ,20, à 4 mètres au-dessus de la veine Beaumont. Une prise d'essai a donné 3 p. 100. Dans cet exemple, au voisinage d'une veine, le dégagement est appréciable. On peut donc conclure que, dans nos exemples, la quantité de grisou contenue dans les terrains, à une distance assez grande de toute veine, est très faible. Au voisinage d'une exploitation, au contraire, les terrains contiennent du grisou en quantité plus appréciable, et laissent passer le grisou des veines voisines. Essai d'explication de l'influence des variations barométriques sur les dégagements de grisou. — Nous avons vu que, dans l'exemple particulièrement net que nous mentionnons au début de cette étude, c'est-à-dire le retour 13 de Du Souich Sud du Levant du siège n° 1 , il nous paraissait impossible d'expliquer les variations de teneur du retour par la seule hypothèse des vides d'exploitation agissan

ET

LES

DÉGAGEMENTS DE

GRISOU

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comme réservoir de grisou et qu'il fallait admettre en même temps une action des variations barométriques sur lès sources de grisou elles-mêmes. En ce qui concerne le front de taille, dans les nombreuses voies en ferme grisouteuses qui ont été exécutées, on n'a jamais constaté que la teneur en grisou subisse l'effet d'une variation atmosphérique. On a fait des prises d'air d'heure en heure dans la descenderie de Léonard, dont il est question plus haut (fig. 4). Ces prises ont été faites après la communication d'aérage, et . comme la stabilité du courant d'air n'était pas suffisamment certaine, chaque prise d'air était accompagnée d'une mesure de volume. Nous donnons ci-dessous la série des expériences faites le 30 et le 31 août 1907, avec une variation de pression de 743 à 758 millimètres (le traçage avait une longueur de 250 mètres). PRESSION

VOLUME DE GRISOU

[en millimètres | de mercure

PRESSION

dégagé en litres par seconde

||enmilîimètresî de mercure

743 743,5

746 746 746.5

749, 750. 751

5,5 7,4 16,2 10,1 11,4 7,1 6,9 6,2 8,7 9,3 12,1 12.1 13,5

753 754 754,5 756,5 757

757,5

VOLUME DE GRISOU

déjrag-é en litre par seconde

12,1 12,2 12 10,3 5,4 7,9 8,6 10,3 16,3 15,3 17,8 14,7 19,4

On voit, d'après ce tableau, qu'il n'y a aucune relation entre les deux phénomènes, variation de pression et dégagement. On conçoit du reste qu'il en soit ainsi. Quelle que soit la loi de variation de la pression du grisou avec la distance à la surface libre, la loi de l'écoulement est régie par la pression en massif vierge. Or cette près-