Annales des Mines (1909, série 10, volume 16) [Image 162]

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LES

QUESTIONS

OUVRIÈRES ET

s'unissent pour les y convier, à la fois par le légitime souci de l'avenir de leur industrie et par la préoccupation du bien-être de la collectivité sous le régime de la liberté, dont la sauvegarde est une condition essentielle de leur existence et de leur développement.

LA

SCIENCE

ACTUARIELLE

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ANNEXE N° 2. DISCOURS PRONONCÉ AU CONGRÈS DE VIENNE Le U juin 1909 Par M.

LE ROLE

MAURICE

BELLOM.

SOCIAL DE L'ACTUAIRE.

M. MAURICE BELLOM. — Messieurs, c'est un signe des temps de voir les questions sociales prendre une place de plus en plus large dans les congrès d'actuaires. L'étude des problèmes de science pure n'exclut point les débats d'ordre général, et les mathématiciens de l'assurance comprennent mieux chaque jour que, s'ils sont les artistes appelés à l'exécution du chef-d'œuvre, ils doivent admettre la discussion de l'idée directrice que traduira la solution technique. Le Congrès de Berlin pouvait, sans doute, motiver la même remarque par les débats relatifs à l'assurance populaire qui avaient amené M. le professeur Bleicher et moi-même à revendiquer pour les sociétés mutualistes créées parles travailleurs un rôle effectif dans le service de cette forme de la prévoyance ouvrière. Mais la question qui se pose aujourd'hui est singulièrement plus vaste ; elle ne se limite plus à une branche déterminée d'assurance ; elle embrasse l'assurance tout entière et elle nous appelle à discuter le rôle dévolu aux sociétés privées en matière d'assurance sociale. Ici se place ma réponse aux observations de M. Klang. Il m'a fait une objection générale et très fondée en disant