Annales des Mines (1904, série 10, volume 6) [Image 320]

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REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR.

laquelle il faut ajouter les frais occasionnés par l'approvisionnement en eau, dont la machine consomme environ 20 litres par cheval-heure. On s'explique donc aisément les progrès du moteur à pétrole, soit comme engin d'entrepreneur, soit comme appareil faisant partie de l'outillage propre d'un domaine. Pour ce dernier genre d'application en particulier, il présente sur la machine à vapeur l'avantage d'être toujours prêt à fonctionner et de n'exiger pour sa mise en train ni dépense de combustible, ni perte de temps (un quart d'heure suffit au maximum) ; on peut donc l'employer non seulement au battage de la récolte, mais à des travaux variés. La question de sécurité, objet de notre étude, peut trouver ainsi une solution particulièrement satisfaisante, les moteurs à combustion intérieure étant pratiquement exempts du danger d'explosion.

DISCOURS PRONONCÉ AUX FUNÉRAILLES DE M. BABU

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DISCOURS PRONONCÉ

AUX

FUNÉRAILLES

DE M. LÉOPOLD BABU INGÉNIEUR EN

CHEF DES MINES,

PROFESSEUR A L'ÉCOLE

SUPÉRIEURE

DES MINES

le 1 er décembre 1904, Par M.

Membre de l'Institut, Inspecteur général des Mines, Directeur de l'École Supérieure des Mines.

AD. CARNOT,

S'il est douloureux de voir s'éteindre brusquement la vie d'un camarade ou d'un ami, qui a terminé son œuvre et assuré l'avenir de ses enfants, combien n'est-il pas plus poignant encore de se séparer d'un homme jeune, comme M. Léopold Babu, en pleine vigueur d'esprit, en pleine maturité de talent et de savoir, à qui souriait l'avenir, mais à qui une longue série d'années était encore nécessaire pour soutenir et diriger sa nombreuse petite famille ! Aussi la nouvelle de cette mort si inattendue a-t-elle causé parmi tous ses amis, ses collègues, ses élèves, une sorte de stupeur et de consternation. Il avait fait son cours à l'École des Mines, mercredi dernier, et il était venu, aussitôt après, prendre part à la séance du Conseil de l'École ; jeudi il avait fait faire à ses enfants une promenade instructive au Musée de Cluny, comme il le faisait souvent avec eux. Le soir même, il se sentit fatigué, puis bientôt la parole lui manqua et les bras se paralysèrent. On espérait que sa jeunesse lui