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ASSEMBLAGES DES CHAUDIÈRES A TUBES D'EAU
sa portée conique dans l'ouverture correspondante du collecteur. Mais cette butée ne s'est pas toujours trouvée suffisante pour le retenir. A trois reprises, les 26 février, 4 mars et 4 septembre 1898, une même chaudière Niclausse, à bord d'un bateau de pêche à vapeur, eut un tube vaporisateur projeté à l'intérieur du foyer. Les deux premières fois, les branches de la lanterne étaient cassées ; la troisième fois, il y eut non rupture, niais disjonction du tube d'avec la lanterne. Par suite de l'irruption des fluides brûlants dans la chaufferie, ces trois avaries ont, au total, causé la mort à un ouvrier et de graves brûlures à un autre. Les tubes qui se sont ainsi déboîtés paraissaient avoir subi des efforts anormaux de flexion. On a constaté, à leur intérieur, la présence d'enduit gras. Dans le cas où le tube s'est séparé de sa lanterne, les filets de vis, sur l'une et l'autre pièce, ont été, après l'accident, trouvés intacts, sans cisaillement. Une rupture de lanterne a aussi causé un accident, sur un chantier de constructions navales, le 23 juin 1899. La circulation dans cette chaudière se faisait mal, par suite d'un vice dans la disposition des allonges coiffant le débouché des collecteurs à l'intérieur du réservoir supérieur. La plupart des tubes vaporisateurs de la rangée du bas, sous l'action do la surchauffe, s'étaient arqués en cassant les branches de leurs lanternes. L'un des tubes fut projeté et un ouvrier grièvement blessé. Enfin, quoique la statistique des accidents d'appareils à vapeur survenus en 1900 ne soit pas encore en état d'être publiée, mentionnons dès à présent que l'on y trouvera un autre cas de séparation, sans rupture, d'un tube et de sa lanterne; cette fois, ce n'est pas le tube vaporisateur qui a quitté sa place, c'est la lanterne, emportant avec elle le tube intérieur de circulation, qui a été projetée vers l'avant, l'ancre extérieure ne se trouvant pas,
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dans l'espèce, en état déjouer le rôle protecteur dont il a été question plus haut. Dans l'un comme dans l'autre des deux cas de séparation de lanterne dont il vient d'être question, le filetage était au pas d'un millimètre, et les filets, à profil triangulaire, n'offraient pas tout à fait un millimètre de saillie.
Fie. 7 et 8. — Partie antérieure d'un tube vaporisateur, système Niclausse. Cas du tube sans soudure.
Depuis un certain temps déjà, MM. Niclausse ont substitué, dans les appareils neufs qu'ils construisent, au pas d'un millimètre, le pas de l mm ,5, avec augmentation proportionnelle de la saillie des filets. D'autre part, lorsque ces constructeurs emploient des tubes sans soudure, ce qu'ils font aujourd'hui notamment pour toutes les chaudières destinées à la marine, tube et lanterne ne font qu'un; les évidements de la partie formant lanterne sont découpés dans le tube lui-même, façonné par emboutissage et refoulement du métal à chaud, suivant les formes représentées fig. 7 et 8. A son extrémité opposée au collecteur, chaque tube d'un générateur Niclausse est fermé par un bouchon à