Annales des Mines (1901, série 9, volume 19) [Image 40]

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ASSEMBLAGES DES CHAUDIÈRES A TUBES D'EAU

l'extérieur, c'est-à-dire de la chambre de chauffe, vers l'intérieur du fourneau, au travers des orifices ménagés en regard l'un de l'antre dans les parois du collecteur cloisonné; quand la mise en placé est faite, le tube porte à la fois par deux portées légèrement coniques sur la paroi d'avant et sur la paroi d'arrière du collecteur. 11 faut naturellement, pour l'introduction du tube, que l'une des ouvertures soit un peu plus large que l'autre, et il résulte de cette légère inégalité de dimensions que la pression intérieure tend à ramener le tube en sens inverse ; il est vrai que la force qui s'exerce ainsi n'est que la différence de deux actions antagonistes. Néanmoins, comme l'adhérence due au frottement est de valeur incertaine et peut être compromise par diverses causes, il est indispensable de coiffer chaque tube d'une pièce de garde capable de s'opposer au mouvement de déboîtement. Cette pièce de garde consiste en une ancre fixée par un boulon sur le collecteur et portant, par ses deux branches, sur les têtes de deux tubes voisins. Il résulte de ces dispositions que le tube traverse le collecteur de part en part ; ce n'est donc pas par son extrémité antérieure, à proprement parler, qu'il peut communiquer, avec le reste de l'appareil pour la circulation de l'eau et de la vapeur; cette extrémité antérieure est fermée par un bouchon à vis qui fait partie de la tête du tube intérieur de circulation et, pour le passage de l'eau et de la vapeur, il faut que le tube vaporisateur, dans sa partie traversant le collecteur, soit ajouré latéralement. Cette partie ajourée du tube s'appelle la lanterne; les fig. 5 à 8 en montrent les dispositions ; on voit, sur les mêmes dessins, l'arrangement de la tête du tube intérieur disposée de manière à assurer l'arrivée de l'eau en même temps que se produit l'évacuation de la vapeur. Toutes les fois que le tube vaporisateur est un tube

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CHAUDIERES

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soudé, la lanterne est une pièce rapportée, assemblée avec le reste du tube au moyen d'un filetage, comme le montrent les fig. 5 et 6.

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5 et 6. — Partie antérieure d'un tube vaporisateur, système Niclausse. Cas de la lanterne rapportée.

S'il arrive, pour une raison ou pour une autre, que les branches de la lanterne viennent à casser, ou encore (dans le cas d'une lanterne rapportée) que le filetage réunissant la lanterne au tube vienne à lâcher prise, l'extrémité antérieure du tube n'est plus retenue et tend à être projetée dans la chaufferie par toute la force qui résulte de la pression de la vapeur s'exerçant sur la section droite du tube. Il faut que, dans ce cas, l'ancre suffise à empêcher la projection : cette pièce et son boulon de fixation doivent être calculés, construits et entretenus de manière à pouvoir, en toutes circonstances, remplir efficacement cet office de sécurité. D'autre part, dans la même éventualité, le tube vaporisateur lui-même tend à être projeté en sens inverse, sous l'action d'une force égale, vers l'intérieur du foyer. Il doit, en principe, en être empêché par la butée de