Annales des Mines (1900, série 9, volume 17) [Image 315]

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COMMISSION DU GRISOU

spéciale chargée d'étudier les questions concernant l'emploi des explosifs dans les mines à grisou; cette Commission était composée comme il suit : M. HATON DE LA GOUPILLIÈRE , Membre de l'Institut, inspecteur général des Mines, professeur d'exploitation des mines et de machines a l'École nationale supérieure des Mines, président; M. MALLARD , Inspecteur général des Mines, professeur de minéralogie à l'École des Mines ; M. LORIEUX , Inspecteur général des Mines, secrétaire du Conseil général des Mines ; M. AGUILLON , Ingénieuren Chef dés Mines, professeur do législation à l'École des Mines ; M. LE CHATELIER , Ingénieur des Mines, professeur de chimie générale à l'École des Mines. Peu après M. SARRAU , Membre de l'Institut, ingénieur en chef des Poudres et Salpêtres, était nommé membre de cette Commission par décision ministérielle du 1 er mars 1887. La Commission proposait bientôt au Minisire des Travaux publics d'adjoindre trois de ses membres, MM. Mallard, Aguillon et Le Chatelier à la Commision des substances explosives, dépendant du Ministère de la Guerre, qui seule disposait de moyens d'action suffisants pour poursuivre les expériences nécessaires à l'étude prescrite par le Ministre dos Travaux publics, et c'est l'heureuse collaboration des deux Commissions qui devait bientôt donner naissance à la théorie nouvelle des explosifs pour mines à grisou . Entre temps, la compétence de la Commission du 13 février 1887 avait été étendue, par décision en date du 27 mars 1889 du Ministre des Travaux publics, à l'étude des lampes de sûreté employées dans les mines grisouteuses, et la Commission avait entrepris une enquête générale à ce sujet dans les houillères françaises prescrite par circulaire du 11 mai 1889. Bientôt la douloureuse catastrophe

NOTE SUR LES TRAVAUX DE LA COMMISSION

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du puits Yerpilleux, survenue le 2 juillet suivant, provoquait un grand nombre d'inventions en vue do la sécurité des mines, qui étaient renvoyées à l'examen de la Commission par l'administration supérieure : le champ d'études de la « Commission des explosifs et dès lampes de sûreté » s'élargissait ainsi progressivement par la force des choses et embrassait peu à peu toutes les questions se rattachant au grisou. La Commission avait été successivement augmentée de trois nouveaux membres : MM. Ledoux, Ingénieur en Chef des Mines, professeur d'exploitation à l'Ecole nationale supérieure des Mines; A. Carnot, Inspecteur général des Mines, professeur de chimie analytique à l'Ecole des Mines ; Et G. Chesneau, Ingénieur des Mines, professeur de chimie générale à l'Ecole dos Mines. Elle avait constitué dans son seiii, au début de 1890, une Sous-Commission, composée de MM. Mallard, Le Chateaêr et Chesneau, spécialement chargée de l'exécution des expériences nécessitées parles études de la Commission. Enfin une décision ministérielle du 4 février 1891 a érigé définitivement en « Commission du grisou » permanente la Commission de 1887, afin que « l'objet de ses « études ne soit pas limité par sa précédente dénomination « et que sa mission soit généralisée en vue d'obtenir la « plus grande sécurité possible dans les mines à grisou ». Ainsi reconstituée, la Commission du grisou a fonctionné sans interruption jusqu'à ce jour : la mort est venue malheureusement lui enlever, en 1894, celui qui en avait été l'âme depuis son origine, le regretté Mallard. Depuis cette cruelle perte, la Commission s'est augmentée successivement, en 1894, de MM. Delafond, Ingénieur en chef dos Mines à Chalon-sur-Saône, et Termier, Ingénieur des Mines, professeur de minéralogie à l'École nationale supérieure des Mines; puis, en 1897, de M. Pellé,