Annales des Mines (1900, série 9, volume 17) [Image 314]

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NOTE SUR LES TRAVAUX DE LA COMMISSION

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COMMISSION DU GRISOU De la vitesse avec laquelle se propage l'inflammation dans

travaux depuis sa création jusqu 'au début de l 'année 1882. Jugeant alors sa mission terminée, la Commission, avant de se séparer, présenta, le 20 mars 1882, au Ministre des Travaux publics, un rapport de son président, M. Daubrée, résumant à grands traits les recherches et enquêtes faites par la Commission et donnant dans un rapport annexe, préparé par MM. Mallard et Le Chatelier, un exposé plus détaillé de ces travaux : ces documents ont été publiés dans le Journal Officiel du 1 er avril 1882 (*). Ces rapports, ainsi que les mémoires publiés par la Commission du grisou sur ses travaux, poursuivis de 1877 ii 1882, sont trop connus pour qu'il soit utile d'en faire ici l'analyse ; qu'il nous suffise de rappeler les titres de ces principales publications (**), devenues classiques et constituant la base de toutes les études ultérieures entreprises sur le même sujet, ainsi que de la réglementation sur les mines à grisou : Rapport général, par M. Mines,

1880, 7°

HATON

série, t. XVIII, p.

DE

LA

GOUPILLIÈRE

(Ann. des

193).

Principes à consulter dans l'exploitation des mines à grisou (Publication de la Commission du grisou. Dunod, 1881). Exploitation et réglementation des mines à grisou en Belgique, Angleterre et Allemagne, rapport de mission de MM. et

mines, par M. p.

A. PERNOLET

(Dunod, 1881). Des appareils de contrôle et de surveillance de l'aérage des L. AGUILLON

L. AGUILLON

(Ann. des Mines,

1881, 7 E

série, t.

XX,

248).

CHATELIER , ingénieur des Mines, tous deux professeurs à l'Ecole des Mines, ont remplacé MM. Clérault et Fouqué, démissionnaires. En outre, la Commission s'adjoignit bientôt d'elle-même plusieurs collaborateurs, parmi lesquels M. Aguillon, ingénieur des Mines, et M. le D r Paul Régnard, professeur de physiologie à l'Institut agronomique, prirent une part active à ses travaux. (*) Ils ont été reproduits dans les Annales des Mines, VIII" série, t. I (partie administrative), p. 149. (**) Plusieurs de ces mémoires n'ont été publiés qu'après le rapport de MM. Mallard et Le Chatelier, inséré dans le Journal Officiel du 1" avril 1882; mais ils ont été néanmoins analysés dans ce rapport, postérieur aux études qui ont fait l'objet de ces mémoires.

un mélange d'air et de grisou et de la théorie des lampes de sûreté, par p.

M.

E. MALLARD

(Ann. des Mines,

1873, 7 E

série, t. VII,

355).

Sur la pression du grisou dans la houille d'après les expériences de Lindsay Wood, par

M. E. MALLARD

(Ann. des Mines,

1882,

S« série, t. I, p. 530). Sur les lampes de sûreté à propos des récentes expériences de M. Marsaut, par

MM. MALLARD

et

LE CHATELIER

(A nn. des Mines,

E

série, f. III, p. 33). Sur les procédés propres à déceler la présence du grisou dans

1883, 8

l'atmosphère des mines, par des Mines,

1881, 7 E

MM.

MALLARD

série, t. XIX, p.

et

LE

CHATELIER

(Ann.

186 .

Du rôle des poussières de houille dans les accidents de mines, par

MM. MALLARD

et

LE CHATELIER

(Ann. des Mines,

1882, 8"

série,

t. I, p. 5). Recherches expérimentales et théoriques sur la combustion des mélanges gazeux explosifs, par (Ann. des Mines,

1881, 8

MM. MALLARD

série, t. IV, p.

et

LE

CHATELIER

274).

Mais, bien que la Commission du Grisou considérât comme remplie la mission dont l'avait chargée la loi du 26 mars 1877, elle estimait que de nombreuses questions importantes restaient encore sans solution, et le rapport annexe de MM. Mallard et Le Chatelier, présenté en 1882 au Ministre des Travaux publics, mentionnait notamment, au sujetdu tirage des coups de mines, que, sans avoir encore trouvé le moyen d'empêcher un coup de mines d'enflammer le grisou, les expériences de la Commission n'avaient sans doute pas dit leur dernier mot et mettraient peut-être sur la voie d'autres procédés donnant de meilleurs résultats : c'est cette question qui devait bientôt provoquer un nouvel appel des pouvoirs publics à la haute compétence et a i dévouement de plusieurs membres de la Commission de 1877 et motiver laformation d'une nouvelle Commission du grisou. Une décision prise le 12 février 1887 par le Ministre des Travaux publics institua en effet une Commission