Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 226]

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444 NOTE SUR L'EXPLOSION D'UN RÉCIPIENT DE VAPEUR

Correspondantes de la bride et du plateau (,g. 3, 4). Ces entailles avaient respectivement 0°1,065 et 0'1,080 de pro fondeur. Dix-huit des boulons étaient à section carrée> de

0'1,035 dé côté; de façon à ne pouvoir tourner dans les entailles: Deux- étaient à section ronde, de 0m,027 de dia-

mètre, et, pour les empêcher de tourner lors du serrage, on les entourait de chiffons. Aucun de ces boulons n'avait de place déterminée. La porte s'ouvrait en tournant autour d'un boulon de charnière vertical engagé dans des ceils venus de fonte avec la collerette, en ce qui concernait le corps principal, et, pour le couvercle, fixés à des brides boulonnées sur la tôle. Dans son mouvement, elle était soutenue par un galet

inférieur roulant sur un rail demi-circulaire et porté par des brides boulonnées au couvercle. Vue de face de l'appareil. -Plateau Plateau en place.

enlevé.

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introduites sur un chariot roulant sur deux rails fixés à l'intérieur du cylindre.

La vapeur était fournie à ce récipient par une chaudière Babcock et Wilcox timbrée à 8 kilogrammes. Elle était détendue entre les deux par son passage à travers un réducteur de pression ou « sOupape de réduction », réglé, d'après les déclarations recueillies, de façon à maintenir la pression' à 3 kilogrammes au maximum dans la calandre. Le réglage de l'appareil ayant pu être modifié

avant l'enquête, aucune vérification n'a pu être faite sur ce point, qui n'a d'ailleurs pas, en l'espèce, une grande importance, le récipient qui n'avait pas été déclaré ayant été mis en fonctionnement sans avoir subi l'épreuve régiementaire pour une pression déterminée. Le mode d'emploi de l'appareil était, d'après les déclarations de l'usager, le suivant : les matières à vulcaniser, une fois introduites dans la calandre, on fermait la porte en serrant les boulons; puis ,on ouvrait le purgeur en laissant entrer un peu de vapeur pour réchauffer le cylindre

on serrait alors les boulons à fond, le robinet de purge inférieur restant toujours ouvert ; quand l'eau cessait de couler par ce robinet, on le fermait à moitié, puis on montait progressivement en pression pendant une demi-heure

Charnière

pour atteindre 2 kilogrammes 1/2. Cette pression était ensuite maintenue pendant un temps variant de quarante FIG. 4.

Deux tityaux de 0'1,032 de diamètre servant, l'un à l'arrivée de la vapeur, l'autre à l'expulsion de l'air contenu dans l'appareil, débouchaient à la partie supérieure de la calandré. Un manomètre y était également placé. Un tuyau purgeur de 0'1,025 de diamètre avec robinet pour l'évacuation de l'eau condensée était fixé à la partie inférieure de "appareil. Les matières à vulcaniser étaient

minutes à. deux heures. Pour la bonne conduite de l'opération, la température de la vapeur devait rester aux envi-

rons de 140° et la pression être comprise entre 2,5 et a kilogrammes.

Le jour de l'accident, l'appareil avait été chargé avant l'heure du dîner (midi) et les boulons serrés. La vapeur avait été adinise dans l'appareil à une heure et demie. La Pression était, paraît-il, entre 2'g,500 et 3 kilogrammes, la pression de la chaudière étant à ce moment de 5"g,200, quand le couvercle de l'appareil fut violemment projeté Tome xvl, 1899.

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