Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 225]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

442 NOTE SUR' L'EXPLOSION D'UN RÉCIPIENT DE VAPEUR

NOTE SUR L'EXPLOSION D'UN RÉCIPIENT DE VAPEUR 443

.d'en déterminer les -circonstances que -la présente note a

NOTE SUR

L'EXPLOSION D'UN RÉCIPIENT DE VAPEUR SURVENUE

LE 4 JANVIER 1898, DANS UNE FABRIQUE DE CAOUTCIIOUC

A HALLUIN

Par M. HERSCHER, Ingénieur des Mines.

MM. Olry et Polonceau, dans une note publiée par les Annales des Mines en 1891, ont appelé l'attention sur les dangers présentés par l'emploi des boulons à charnière pour maintenir les obturateurs amovibles de certains récipients de vapeur. En 1897, dans une nouvelle étude sur le même sujet,' insérée dans les Annales des Mines et les Annales des Ponts et Chaussées, MM. Polonceau et Walckenaer ont signalé une nouvelle série d'accidents dus aux mêmes causes et indiqué les moyens à prendre pour en éviter le retour. L'utilité de ces mesures de précaution,

pour- but d'exposer.

L'appareil en question (fig. 1,-2) était composé d'un de diamètre et 2'1,660 de longueur fermé à la partie antérieure par un couvercle cylindre horizontal de

amovible mobile autour d'une charnière verticale. Ce fond était- constitué par une plaque en fer de 0'1,017 d'épaisseur

emboutie en forme de calotte sensiblement sphérique. La flèche primitive n'a pu être déterminée exactement, à cause de l'ovalisation subie par le couvercle. Le pourtour formait une couronne plane de Om,12 de largeur venant s'appliquer sur une collerette en fonte qui terminait le corps de l'appareil et dépassait le bord de celle-ci de 0',012 environ.

Fie. I.

FIG. 2.

malheureusement encore trop souvent ignorées, vient d'être

à nouveau démontrée par l'explosion d'un vulcanisateur survenue, le 4 janvier 1899, dans une fabrique de caoutchouc à Halluin (Nord) et qui a causé la mort de l'ouvrier chargé de la conduite de l'appareil. Les causes en ont été entièrement analogues à celles de certains accidents énumérés dans les études ci-dessus rappelées. La seule différence à noter réside dans le mode de fermeture du récipient en question, l'obturateur amovible étant maintenu par des boulons libres et non par des boulons à charnière. L'enquête, à laquelle a donné lieu cet accident, a permis

Le joint, représenté en détail par la fig. 5 ci-après, était formé par un anneau en caoutchouc dur, constitué par une série de bandes superposées et logé dans une rainure circulaire de 01'1,040 de large et 0'1,012 de profondeur sur la collerette. La partie de la collerette où était pratiquée cette rainure était en saillie de 4 millimètres environ par rapport au bord de la bride. Le serrage était obtenu au moyen de vingt boulons amovibles serrés par des écrous tournant

sur leurs tiges filetées et appuyant sur le plateau au moyen de contre-écrous. On les logeait dans des entailles