Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 173]

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DCPENSES APUISEMENT -

DES MINES DE GARDANNE A LA MER

CÔNSTRüdTION DE LA GALERIE StltiTEÈRAINE

' ---.----...- -

ANNÉCS

Premier établissement

1889 1890 1891 1892 1893

1894 1895

1896 1897 1898

TOTAUX..

francs 97.605 11.442 20.636 6.400 9.071 22.644 31.366 36.454 96.426

Frais Courants

16379

francs 119.509 113.968 147.258 167.319 141.523 108.325 105.053 107.514 142.113 125.645

349.323

1.278.227

.

QuAeTés d'eau enlevée

PRODUCTION

par les

de

l'exploitation machines ,f,&,,?J'",n°nt

0,490 0,600 0,680 0,680

tonnes 131.289 139.145 150.045 131.580 141.519 132.940 121.940 112.540 119.031 116.377

7,080

1.296.406

million de e. e.

1,600

0,670 0,490 0,790 0,580 0,500

.

BCNÉFICC NET

imP"eble

francs

-- 47.574 162.190 148.105 44.464 152.695 92.753 50.018 13.966

-

-- 57.715 125.235

684.137

1.627.550

Je les rappelle ici Rendre à l'exploitation les masses énormes de combustible situées derrière les barrages 2° Assurer pour l'avenir la pleine sécurité des travaux; 3° Permettre d'exploiter à sec dans les seules concessions de la Société de Charbonnages plus ..de 34.000.000 tonnes de lignite et dans des conditions d'épuisement moins onéreuses 60.000.000 tonnes. L'éeuvre n'est donc pas critiquable au point de vue économique. Elle présente, pour le bien du pays et le travail' national, de grands et incontestables avantages.

Genèse du projet. - Je résume ci-dessous les détails donnés en 1889, sur la genèse du projet, sous l'inspiration de mon prédécesseur, M. Biver, dans une Monographie de la Société de Charbonnages des Bouches-du-Rhône.

L'accroissement continu des quantités d'eau, souvent formidables et soudaines, qui affluaient dans les exploitations de lignite de Fuveau, l'insuffisance de tous ,les

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moyens d'exhaure accumulés successivement, la stérilisation par l'emploi obligé de barrages de parties de plus en plus importantes du gisement dans la région de Castellane-Fuveau, imposaient aux exploitants la recherche de moyens propres à les débarrasser de cette question de l'exhaure. Sur l'initiative de la Société , Lhuillier, devenue plus tard Société anonyme de Charbonnages des Bouches-duRhône, M. l'Ingénieur Grand étudiait, dès 1859, quatre tracés d'une grande galerie d'écoulement pouvant assécher une partie importante du bassin 1° Le tracé de Roquevaire ; 2° Le- tracé sur la Bourdonnière 3° Le tracé du Pont-de-Bouc ; 4' Un tracé partant du niveau de la mer au quartier d'Arenc, à Marseille. On a figuré sur la carte d'ensemble de la région NordEst- du bassin de Fuveau (Pl. III) ces différents tracés, avec indication de leurs points de départ et d'arrivée, leurs cotes et leurs longueurs, et les quantités de lignite qui eussent été asséchées par suite de leur percement. Le dernier tracé, au ,niveau de la mer, d'une longueur de 18.050 mètres, aboutissait dans la concession de SaintSaVournin sud. Elle asséchait 31 millions de tonnes de lignite. On .estimait son coût à 5.600.000 francs ; la durée de son exécution à sept ou huit ans ; mais, ajoute la Monographie, « ce derniertracé présentait un aléa considérable qui, aujourd'hui encore, devrait le faire écarter : ce sont les-venues d'eau dans les diverses lunettes dont on ne pourrait -se rendre maître. On ne saurait oublier que, pour le percement de la galerie de Fuveau, les 3/5 de la dépense totale ont été les frais d'épuisement. L'idée d'adopter pour la galerie le niveau de la mer en resta là provisoirement ; elle devait se mûrir sous l'aiguillon de la nécessité et fournir la solution vraie et radicale. Tome XVI, 1899.

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