Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 172]

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corisTRodnoi,t DE LA GALERIE souiEratAiNË

pleine a même été insuffisante (bien que débitant 90 metre,s cubes à la minute) pendant quelques jours, pour maintenir

les eaux à son niveau.

« En 1887, grâce au fonctionnement de toutes les pompes, on fit baisser l'eau au-dessous du niveau Castellane et on construisit à ce niveau les barrages de la troisième ligne. « Mais cette expérience a aussi fait constater l'insuffisance des deux premières lignes de barrages. Les massifs protecteurs sont traversés par des moulières qui mettent en communication la zone Est et la zone Saint-Bonaven-

ture, et les venues d'eau sont telles que les pompes ne peuvent suffire à les dominer aux époques très pluvieuses.

« On se résolut dès lors, à la fin de 1887, à fermer la troisième ligne de barrages et à abandonner, pour de longues années, les travaux situés au-delà vers le nordest (4.000 mètres de longueur en direction et 1.000 mètres

de largeur suivant la pente de la Grande-Mine), conservant la ressource d'exploiter le charbon contenu entre la faille Jean-Louis et la limite de la concession voisine, les calculs indiquant une richesse probable de trois millions de tonnes qui Permettrait d'attendre le percement de la galerie de la Mer. »

Depuis 1889, oh on a renforcé les barrages par des -barrages. de doublement, la ligne des barrages est restée absolument étanche.

Les travaux sont descendus peu à peu jusqu'à la cote 12, et dans quelques années leur arrêt, dans la division Castellane-Gréasque, s'imposerait, les quartiers placés en dehors de la ligne des barrages étant épuisés. Cependant, et tandis que l'on exploite ces quartiers dans

des conditions fort onéreuses de prix de revient, les dépenses d'épuisement sent demeurées élevées, et les risques d'envahissement des travaux par l'eau n'ont pas complètement disparu.

ISS MINES DÈ GARDANNE A LA MER

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C'est ainsi que, le 19 décembre 1896, à la suite de

pluies abondantes (537 millimètres d'eau du le' octobre au 19 décembre 1896, y compris 73 millimètres dans la seule

journée du -19 décemb,,la galerie d'écoulement de

niveau, bien que débitant 9) mètres cubes à la minute, n'a pu donner passage à:toute l'eau affluente, laquelle s'est élevée à 6',25 au-dessus de son orifice intérieur, et en déversait 15 mètres cubes environ par minute dans les

travaux d'exploitation. De ce fait, nous avons estimé à 20.000 mètres cubes l'eau déversée dans la mine. On jugera, d'ailleurs, de l'influence ou de l'efficacité de la construction des barrages, en sachant qu'en 1886 les

pluies ont été telles que l'on a pu constater une entrée d'eau dans la mine, évaluée à 320.000 mètres cubes en seize heures, malgré le débit de la galerie d'écoulement. de Fuveau, jaugée à 80 mètres cubes par minute et le débit de celle de Valdonne, jaugée à 25 mètres cubes à la minute. C'eSt ainsi également que les dépenses d'épuisement de

la seule division Castellane-Gréasque se sont élevées, de 1889 à 1898 inclus, Soit pour une période de dix ans, au chiffre de 1.627.550 francs, comme le montre le tableau ciaprès, complétant celui donné par M. Oppermann (p. 333), sans compter les dépenses pour reprises de travaux après inondations, création de l'étage insubmersible, sujétions de toutes sortes. Ainsi, de 1880 à 1898, on a dépensé pour l'épuisement une somme de 5.476.994 francs dans 'cette division. Et, dans le passé comme dans le présent, se trouvent amplement justifiées les raison S dOnnées par MM. Villot et Biver pour le percement d'une galerie d'écoulement Pouvant assécher les travaux de mine dû bassin de Fuveau, et placée au point le plus bas possible, soit au niveau de la men