Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 171]

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CONSTRUCTION ln LA GALERIE SOUTERRAINE

torique, si instructif à cet égard, des travaux dans la région Gréasque-Fuveau et Trets. « Lorsque la grande galerie d'écoulement de Fuveau eut, en 1848, recoupé la Grande-Mine, à 3 :kilomètres du

jour, grâce aux facilités d'aérage procurées par une série de lunettes, on prolongea jusqu'à la GrandeMine celles de ces lunettes (n" 10, 12, 14 et 15) qui sont situées le plus près du point dé jonction de la galerie avec la Grande-Mine (Pl. V, fig. 1). « On construisit :alors les premiers barrages pour isoler

les uns des autres ces divers quartiers d'exploitation. Quand les eaux devenaient trop abondantes; on isolait successivement, en fermant les barrages,- les: travaux dits du Rocher-Bleu ou des puits 15, 14, 12 et .enfin 10. En période de sécheresse, .on épuisait les eaux et on reprenait les travaux d'exploitation. Une telle situation ne pouvant se prolonger, on se reporta dans une région moins aquifère : on fonça les puits Castellane et Léonie, que l'on arma de puissantes machines d'épuisement, le puits Castellane en 1847, le

puits Léonie en 1857. A cette dernière date on abandonna les travaux du Rocher-Bleu. Poussés pendant -de longues années aux niveaux Ca-tellane et Léonie et sous-étages correspondants, marchani

vers le nord-est dans la direction du 'Rocher-Bleu, le, travaux rencontraient des eaux souterraines de plus eL plus abondantes et, a diverses reprisés, le niveau Léoni( et même le niveau Castellane ont. dû être .abandonnés, les machines d'épuisément étant insuffisantes. Lorsque les avancements ont pénétré -dans les anciens

travaux du Rocher-Bleu et ont .été .poussés au-delà de cette zone, il a fallu prendre"- des mesures spéciales pour mettre toute l'exploitation à l'abri d'une inondation générale. Divisant l'exploitation en plusieurs zones, grâce h la'

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conservation de massifs de charbon intacts, on a établi des barrages à portes mobiles aux points où les massifs étaient traversés par les galeries de roulage, puis on a installé -des machines d'épuisement d'une grande puissance au puits Lhuillier ex-n° 10. La première ligne de barrages a été établie dans un massif de charbon qui règne sans interruption depuis le niveau inférieur Léonie jusqu'à celui de la galerie d'écoulement de Fuveau.

Au-delà de cette première ligne se trouvent les travaux d'avancement les plus éloignés vers l'est.

La deuxième ligne de barrages -contourne la zone Lhuillier (anciens travaux des puits n"10 et 12). Enfin la ,troisième ligne ferme toutes les galeries qui

traversent la :faille Jean-Louis depriis -le niveau de la galerie d'écoulement de Euveau (*) (Pl. V, fig. 4). Les barrages des deux premières lignes ont été cons-

truits en 1880 et 1881 et. ceux de la troisième ligne

en 1884. « Malgré la fermeture des premiers barrages et le fonc-. tionnement des pompes du puits Lhuillier, on eut à déplorer un nouvel envahissement des travaux par les eaux, en 1883, au nivemi Léonie pendant toute l'année, au niveau Castellane pendant trois mois.

.« C'est alors .qu'on- s'est' décidé à établir les 'derniers barrages de la :troisième ligne; ils ont été construits, en 1886 pour le niveau Léonie, en 1887 pour les niveaux Castellane et Béthune. A la suite des pluies torrentielles de l'automne 1886, toute l'exploitation a. été noyée. L'eau a reflué jusqu'au niveau de la galerie de -Fuveau, ,et cette galerie coulant (*) Mais ce massif n'est pas étanche et laisse passer environ 20 mètres cubes d'eau par minute, y compris la source B (Voir PLV, fig. I), lorsque l'eau 'arrive au niveau de la- galerie d'écoulement de Fuveau, derrière cette première ligne de barrages.