Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 170]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

332

CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE

DES MINES DE GARDANNE A LA MER

Dans la section Castellane-Léonie et à Gardanne, les travaux s'approfondissant, on utilise actuellement la galerie de Valdonne et la galerie Saint-Pierre ; elles reçoivent les eaux d'épuisement élevées par des pompes.; ces eaux sont ainsi montées moins haut que si on devait les élever jusqu'à l'orifice des puits. Mais, avec la profondeur croissante des travaux, les machines d'épuisement, qu'il avait fallu adjoindre aux galeries d'écoulement ou leur substituer, devinrent de plus en plus importantes. On va en juger. La première machine d'épuisement, introduite dans le bassin, le fut, en 1840, par MM. Michel, Armand et C. C'était la machine dite du Rocher-Bleu, du système de

développement successif des travaux, Cette Société, qui, en 1878, avait à tirer 6'113,301 d'eau par tonne de charbon, en 1887 devait en tirer 76'3,434 ; et je Montrerai combien cette situation était onéreuse et dangereuse. M. .Oppermann donne, dans son mémoire, le tableau suivant, où sont indiqués les frais de premier établissement et les frais courants du service -d'épuisement pour la Société de Charbonnages de 1880 à 1888, pour la seule section de GréasqueFuveau.

.

sement représentant 1.000 chevaux effectifs ("). -

QUANTM'S

DÉPENSES D'ÉPUISEMENT

Premier établissement

francs 1880 1881

1882 1883 1884 1885 1886 1887 1888

---


,

ANNÉES

Cornouailles.

En 1856, la Société Lhuillier, pluS tard « Société anonyme de Charbonnages des Douches-du-Rhône », installait; sur le puits Léonie, une machine à, traction directe forte de 375 chevaux, construite en Angleterre par Robert Daglish. Elle fonctionne toujours. Enfin, sans pousser plus loin cette énumération, je dirai qu'en 1886 la Société de Charbonnages seule possédait, dans la division Castellane, six machines d'épui-

333

40.121 104.318 174.000 197.043 186,089

Frais courants

francs

186.227 233.178 268.060 561.2114

3.167

251.950 359.151 566.620 410.131 51.303

961.560

2.887.884

43.480 143.533

68.'48

1"....t.'

d'eau enlevée par les de machines l'exploitation

13 NÉFICE NET

imposable

d'épuisement

tonnes

francs

2.900 8.400 4.250 8.400 3.200 5.500 9.600 9.900

0.800

2U4.2.4 203.807 198.602 106.204 152.703 147.910 100.653 138.055 110.816

467.427 507.900 396.419 30.713 133.660 157.292 163.069 283.139 33.281

48.950

1.483.066

1.213.928

millions de ni. c.

_____.........--_

Et, si je ne m'occupe plus maintenant que de la Société de Charbonnages, je dirai que, par suite du (*) Machines d'épuisement : Castellane à balancier. forte de 100 ch. Léonie à traction directe, forte de 375 Lhuillier forte de 190 hydraulique(syst.Davey). forte de 230 Duclos Saint - Bonaven-

ture, horizontale à action directe forte de

45

compound à refoulement direct forte de

60

3.849.444

On voit que, dans cette période de neuf années, les frais courants d'épuisement ont atteint. le chiffre moyen de 2 francs par tonne de charbon extrait et près de 4 francs en 1886, que les dépenses d'épuisement sont trois fois supérieures au bénéfice total réalisé. Malgré ces sacrifices, les travaux se trouvaient dans la situation la plus précaire. Pour le montrer, reprenons avec M. Oppermann (*) l'his-

En outre, les deux galeries de Valdonne, à la cote 252, et de Fuveau,

à la cote 230, recueillaient une bonne partie des eaux venant des étages supérieurs.

(*) OPPERIIANN, mémoire cité.

Je ne donne ci-dessus qu'une ana-

lyse rapide du texte de M. Oppermann (p. 871 et suiv.).