Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 20]

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LES MINES DU LAURION DANS L'ANTIQUITÉ 32 et de plomb du monde grec, une Swansea ou une Londres de l'antiquité, si l'on nous permet cette- corriparaison. La pauvre Attique, dont le sol n'eût pu suffire à nourrir ses habitants, trouvait là, dans les profondeurs de ses terrains arides, les ressources qui lui permirent de vivre, de pros-

pérer, de commercer et de conquérir. C'est la science

du mineur et celle du métallurgiste qui ont donné à l'artiste et au poète, nés sur cette terre enrichie par leur labeur, le loisir et l'occasion d'y réaliser leur rêve et, si la pensée

du monde civilisé gravite encore autour de cet éternel centre intellectuel que fut Athènes, si la moisson d'idéal et .de beauté, semée un jour sur les pentes de l'Acropole, se renouvelle et se multiplie sans cesse pour la joie de notre esprit, nous le devons sans doute à l'obscur sémite phénicien, qui, le premier, reconnut la valeur des galènes concentrées dans les' fractures du sol et sut s'ingénier assez pour en retirer, à la sueur de son front, un méprisable argent.

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ANALYSES DES EAUX MINÉRALES FRANÇAISES

ANALYSES DES

EAUX MINÉRALES FRANÇAISES EXÉCUTÉES

AU BUREAU D'ESSAI DE L'ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DES MINES

Par M. ADOLPHE CARNOT,

Inspecteur général des Mines, membre de l'Institut.

Nous avons déjà publié, dans les Annales des Mines, deux longues séries d'analyses des eaux minérales françaises.

La première série comprenait les analyses faites par le. Bureau d'essai depuis sa création, en 1845, jusqu'à la fin de l'année 1884, période pendant laquelle il a été successivement dirigé par E. eivot (-1845-1866), par L. Moissenet (1869-1876) et par A. Carnot (1877-1884). Les analyses, .étaient au nombre de 255. Jusqu'en 1878, elles ne présentaient que les résultats directs du dosage des divers éléments, sans aucun essai de groupement sous forme de sels ; mais, à dater de j anvier 1879, nous avons cru devoir ajouter à l'analyse élémentaire le tableau de la composi-

tion calculée, obtenue en groupant les éléments .entre eux, suivant les probabilités les plus grandes et d'accord avec les données thermo-chimiques. En 1894, nous avons donné une seconde série, contenant

207 analyses nouvelles, exécutées de janvier. 1885 à la fin de juin 1894. Nous .y avons continué la présentation des analyses sous deux formes distinctes, sachant qu'elle avait trouvé bon accueil auprès des médecins, à qui elle Tome XVI, 1899.

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