Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 21]

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EXÉCUTÉES AU BUREAU D'ESSAI

ANALYSES DES EAUX MINÉRALES FRANÇAISES

facilite la comparaison des eaux minérales au point de vue de leurs propriétés curatives. faiAprès la publication de ce travail et celle, qui se consulsait à la même époque sous les auspices du Comité de MM. Jactatif d'hygiène publique, du grand ouvrage de la France, on quot, et Willm les Eaux minérales notre aurait pu croire qu'il ne resterait plus guère, dans et anapays, de sources qui ne fussent pas déjà connues est si riche en sources minélysées. Mais notre -territoire croître rales que le nombre des envois d'eaux n'a fait que depuis ces publications. Dans les cinq dernières années, nous avons eu à exécuter 122 analyses de sources minérales, c'est-à-dire plus, en moyenne, que pendant la période annueldes dix années précédentes et quatre fois autant lement que pendant les quarante premières années d'existence du Bureau d'essai. La troisième série, que nous publions aujourd'hui, comprend toutes les analyses exécutées, de juillet 1894 à la fin de juin 1899, sur les sources minérales de la France et sur quelques sources de la Tunisie, de l'Annam et des îles Comores. Toutes ces analyses ont été, faites, ainsi que les précédentes, sous notre direction ; la plupart l'ont été par les soins de M. Goutal, chimiste du Bureau d'essai. Nous avons continué à donner, pour chaque source, le

tableau de l'analyse élémentaire et celui de la composition calculée.. . Tous les résultats ont été uniformément rapportés à 1 litre d'eau minérale à la température ordinaire. Les acides oxygénés, qui figurent dans les tableaux d'analyse élémentaire, ont toujours été calculés -à l'état d'anhydrides (CO2, 803, Az205, As205) ; les bases ont été, de même, portées sous la forme d'oxydes anhydres (CaO, MgO, Na20, K20, FeO, Fe2O3...)., Dans le tableau de la

composition calculée, les sels sont également toujours

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supposés anhydres. C'est, d'ailleurs, une convention à peu

près universellement adoptée aujourd'hui, pour éviter tout malentendu clans -l'interprétation des analyses d'eaux minérales.

Nous continuons à faire figurer dans nos analyses le poids de l'extrait sec, trouvé par évaporation de l'eau et dessiccation à la température de 1800. Cette donnée peut être utile à plusieurs points de vue ; elle permet de s'assurer, par une opération relativement simple, si la source conserve une composition invariable ou si, au contraire, elle se modifie d'une époque à une autre ; elle fournit, d'autre part, un précieux contrôle sur l'ensemble des dosages.

.Ce n'est pas que l'extrait sec doive être précisément égal à la somme des éléments dosés ; mais il en diffère d'une quantité, qui peut être, en général, assez exactement appréciée. La différence se compose de : 1° tout l'acide carbonique libre; 2° la moitié de l'acide carbonique des bicarbonates ; 3° le poids de l'eau éliminée par le fait de la combinaison des hydracides avec les oxydes pour

former des sels anhydres. L'acide chlorhydrique, par exemple, donne avec un oxyde M20

2HCI = 2MCI

1120 (eau éliminée).

Il en est de même pour les acides bromhydrique, iodhydrique, sulfhydrique ; mais, si le poids d'eau correspondant à ces derniers acides est négligeable, comme il arrive presque toujours, le troisième terme de la différence (H20) se trouvera presque exactement égal au quart du poids de

l'acide chlorhydrique (2HC1), qui figure dans l'analyse élémentaire (18 pour 73). Les deux premiers termes sont également fournis par le tableau de l'analyse élémentaire. Il est donc très facile de calculer l'écart, qui doit normalement exister entre l'extrait sec et la somme des poids des éléments,