Annales des Mines (1899, série 9, volume 15) [Image 192]

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L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE

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NOMS DES SOCIÉTES

LOCALLTES

et Bessy Saint-Julien.... Ardillon Ci. des Mines de fer de SaintJanon

Chavanay

Étienne Ci. Ain et Loire

Givors Rive-de-Gier

Ci. Fleur de Lys, Bonze],

Lorette Côte-Thiollière

Neyrand et Fournas Neyrand frères Ci. Loire et Isère

DANS LA RÉGION DE SAINT-ÉTIENNE NOMBRE D. hauts-fourneaux projetés

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traitement dans la Loire est loin d'être rémunérateur. C'est ainsi qu'en huit ans, de 1822 4: 1830, les hautsfourneaux du Janon conduisent la Société des Mines de Saint-Étienne à la liquidation ; le déficit atteint environ 2 millions.

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A ce moment, les houillères de la Loire sont en pleine activité: en 1825, sur une production totale, en France, de 1.17,2.000 tonnes, elles fournissent à elles seules plus

Les usines d'affinage se resCrise de 1825 à 1830. sentent, elles aussi, de l'absence du minerai sur place : -fonte vient de la Côte-d'Or, du Doubs; elle coûte cher, èt

c'est à peine si le bas prix du combustible permet de lutter avec les forges mieux situées, pour l'approvisionnement des matières premières, et les fers anglais peuvent

même s'introduire presque dans le Centre de la France.

de 550.000 tonnes.

Le haut prix des transports entre le Rhône et Saint-

autres les minerais grillés du treuil, et ceux du Soleil, très bitumineux, qui se trouvent en rognons très aplatis quelquefois au milieu même de la houille. Quant aux minerais du Cros, trop phosphoreux, ils sont le plus souvent _inutilisables; la teneur des fontes produites atteint en phosphore jusqu'à 7,3 p. 100.

industrie naissante, met la fabrication du fer, dans le bassin de la Loire, dans un état de crise qui ne semble

Depuis la mise en marche des fourneaux du Jaiton, l'on traite les minerais houillers de Saint-Étienne, entre

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En 1826, on commence à exploiter les minerais de Latour-en-Jarez, minerais hydratés à 33 p. 100 de fer;

et, mais tous ces gîtes sont discontinus, peu importants, activité, pour l'alimentation des deux hauts-fourneaux en 0e il faut- déjà avoir recours à des minerais étrangers.

fait venir des hématites de la Voulte, des minerai, hydratés rouges oolithiques de Villebois, à 30-35 p. 1( u Haute de fer ; on importe_les- minerais pisolithiques de la Saône et de Saône-et-Loire (Autrey, Tournus, Mâcon.

Gray), à teneur de 30 p. 100 après lavage. Seuls minerais de la Yonne sont riches, tous les autres son: pauvres; il faut les amener à grands frais et en partie leur par de mauvaises routes de terre. Il en résulte que

Étienne, à une époque où le chemin de fer n'est pas établi, se- joignant à toutes les difficultés que rencontre une avoir d'autre issue que la ruine complète -des établissements. Sans la protection donnée aux fers indigènes par la loi de douane de 1822, qui impose aux fers en barres

un droit de douane de 27 fr. 50 par quintal, c'en était peut-être fait de l'industrie du fer dans le département de la Loire, après dix 'années de tentatives infructueuses. Pour pouvoir soutenir la- lutte, les maitres de. forges perfectionnent les procédés métallurgiques. Autrefois, le

c.)ke se fabriquait à l'air, en tas, avec le gros charbon; dès l'année 1823, on commence à carboniser en plein air la houille menue, et, un peu plus tard, on remplace avec avantage ce mode encore onéreux par la carboniSation dans des fours à boulanger. On parvient ainsi à réduire de moitié le .prix dé revient du coke, qui, dans les années

postérieures à 1830, n'est plus que de 10 francs par tonne (*). (5) Compte Rendu des travaux des ingénieurs des mines en 1836.