Annales des Mines (1897, série 9, volume 12) [Image 60]

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REMARQUES ET EXPÉRIENCES

A L'OCCASION D'UN MANQUE D'EAU

plus il y a une proportion importante d'eau dans le tuyau

tion libre, le tube de vei.-re s'emplissait complètement c'est ce qu'indique l'asymptote verticale correspondant à l'abscisse 2 sur la fig . 8. Pour des étranglements moindres,

pour en mouiller les parois, plus les transmissions de chaleur et la condensation deviennent actives. III.

CONSÉQTJENCES DES ÉTRANGLEMENTS; CONCLUSIONS DIVERSES.

L'ins§ 1. Observations faites aux Établissements Cail. tallation qui a servi aux. expériences précédentes a encore

permis quelques autres constatations. Il est bien connu qu'en étranglant suffisamment la communication de vapeur,

on peut faire marquer à un tube de verre un niveau supérieur d'une quantité quelconque au niveau réel (*). C'est la conséquence directe du phénomène de distillation que nous venons d'étudier. La valeur de l'étranglement nécessaire pour un relèvement donné du niveau dans le tube dépend vraisemblablement du point on est situé cet étranglement : si celui-ci est à l'origine du tuyau de communication sur la chambre à vapeur de la chaudière, il agit sur un courant de vapeur dont le débit est égal à la condensation produite dans le tuyau ; si, au contraire, l'étranglement est voisin du tube de verre, la vapeur en ce point est à peu près complètement stagnante, mais c'est l'écoulement de l'eau condensée que cet étranglement contrarie. Or il était facile d'étudier ce second cas, sur l'installation représentée par les fig . 5 et 6 de la Pl. IV, en fermant progressivement le robinet D. Les observations ont été _

faites alors que le tuyau de communication BC était celui de

30 millimètres de diamètre. Le robinet D, à pleine ouverture, offrait une section de passage de 95 min2. Quand

il était fermé jusqu'à n'offrir plus que 2 mm2 de sec(") Fait déjà, rappelé au cours de l'étude sur les précautions à, prendre dans l'installation et l'emploi des tubes indicateurs, /oc. cit., p. 524.

1.1.3

correspondant à des ouvertures de 35 nun2, 15 innt2, 5 mm2, on avait des élévations du niveau de plus en plus sensibles la fig. 8 donne deux exemples des relèvements progressifs ainsi obtenus. Mais l'effet le plus curieux à observer était celui d'une ouverture du robinet pour laquelle la section

libre était d'environ 2,5 mm. Le niveau était alors instable et le régime oscillatoire l'eau montait et descendait à intervalles fréquents, avec une amplitude d'oscillations de plusieurs centimètres ; parfois le tube finissait par

s'emplir complètement et paraissait alors devoir rester

plein ; dans un autre essai, où probablement l'ouverture

du robinet correspondait plus rigoureusement à l'équilibre, le régime oscillatoire a semblé devoir durer indéfiniment.

On pouvait aussi obtenir un niveau incertain et un régime oscillatoire analogue, en étranglant à un degré convenable le robinet de communication inférieur G. § 2. Remarques sur le manque d'eau de Montreuil.

Ces

constatations sont de nature à préciser les idées sur les

troubles que certains étranglements peuvent apporter dans le fonctionnement des tubes de verre, et sur les apparences trompeuses auxquelles peuvent donner lieu certaines obstructions. La question est d'ailleurs complexe, et les perturbations possibles dépendent des circonstances particulières à chaque cas. Revenons, comme exemple, à celui du manque d'eau de Montreuil-sous-Bois.

D'après la fig. 3, lorsqu'un tuyau de communication

de .vapeur, comparable comme longueur, constitution et emplacement à ceux de nos expériences, mesure 20 millimètres de diamètre intérieur, et que la chaudière fonctionne sous la pression de 7 kg : cm2i c'est aux environs de 7 kilogrammes par mètre carré de surface intérieure Tome XII, 1891.