Annales des Mines (1897, série 9, volume 12) [Image 59]

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REMARQUES ET EXPÉRIENCES

A L'OCCASION D'UN MANQUE D'EAU

du tuyau diminue. L'augmentation 'est surtout marquée pour le tuyau étroit : on a déjà remarqué une circonstance dit même genre dans les résultats des essais de M. Ledoux. En portant sur un diagramme, ayant les diamètres de tuyau pour abscisses et les condensations pour ordonnées,

Avec ce tuyau, la venue d'eau est fort irrégulière ; pendant une même observation, malgré sa courte durée, il se

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et relatif à la pression de 5 1/4 kg : cm2, le résultat des expériences de M. Chrétien et ceux que nous Venons d'obtenir, on trouve la fig. 7. Si l'on considère que les expériences de M. Chrétien et les nôtres n'ont pas eu lieu dans des conditions entièrement comparables, on voit que la concordance est satisfaisante dans la mesure où la nature des choses le comporte.

Passons aux résultats de la seconde méthode. Appliquée au tuyau de 20 millimètres, elle a donné do surface CONDENSATION PAR HEURE ET PAR MkTRE CARRk

A une pression de 7 172 à 6 3/4 kg : 8 à 9 kg : cm'

intérieure

extérieure

kllog.

kilogr.

6,3

7,2

5,0 5,8

Ce sont les points e, f, des fig. 3 et 4. Ils indiquent, comme cela devait être, une condensation croissante

avec la pression ; mais il semble que cette seconde méthode fournisse systématiquement des nombres moindres

que la première. Une différence dans le même sens entre

les résultats des deux méthodes paraît s'être produite pour le tuyau de 30 millimètres (*). Quant à l'application de la seconde méthode au tuyau

de 10 millimètres, voici ce qu'elle a permis d'observer. (*) Toutefois, je m'abstiens de donner les résultats numériques des observations faites avec le tuyau de 30 millimètres par la deuxième méthode, en raison d'incertitudes qui ont affecté les observations.

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faisait souvent des variations considérables dans l'allure de la venue d'eau, comme si le tuyau s'engorgeait et débitait son eau de condensation par paquets. Il a été fait 40 de ces observations, à des pressions variant de 9 à13 1/2 kg : cm 2, disons en moyenne 11 kg : cm2 environ ; 28 d'entre elles, 7 soit les s'écartent de moins de 30 p. 100 de leur 1-0,

moyenne générale, qui correspond à une condensation de 12,6 kg par heure et par mètre carré de surface intérieure du tuyau, ou 8,4 kg par mètre carré de surface extérieure. C'est le point figuratif g des diagrammes : on voit que ce point concorde avec le point figuratif d fourni par

la première méthode pour ce même tuyau. En résumé, les expériences dont il vient d'être rendu compte n'ont assurément pas une précision rigoureuse.; mais cette précision serait inutile à chercher, puisqu'un certain nombre des données, comme la position du tuyau condensant par rapport au revêtement calorifuge ou au massif du générateur, la ventilation de la chaufferie, etc., varient nécessairement dans une forte mesure d'une installation à une autre. Ces expériences suffisent à montrer d'une manière approximative comment le taux de condensation, qui croît avec la pression pour un tuyau donné, s'élève pour une même pression quand -le diamètre du tuyau diminue. Cette variation semble surtout importante à partir d'une certaine limite de diamètre au-dessous de laquelle la venue d'eau dans le tube de verre est irrégulière, comme s'il se produisait des engorgements. Il est

naturel que l'encombrement du tuyau condensant par l'eau de condensation soit d'autant plus accentué que le tuyau est plus étroit, puisque la surface condensante ne décroît que proportionnellement au diamètre, tandis que la section diminue comme son carré. Il est naturel aussi que