Annales des Mines (1897, série 9, volume 12) [Image 56]

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REMARQUES ET EXPÉRIENCES

A L'OCCASION D'UN MANQUE D'EAU

peurs étaient : 1,65m pour le tuyau de communication d'eau, qui partait du bouilleur de gauche ; 3,20m pour le tuyau de communication de vapeur; greffé sur la colonnette du flotteur magnétique. Ces tuyaux présentaient plusieurs inflexions. Celui de communication de vapeur était, pour la plus grande partie, horizontal. Celui de communication d'eau avait deux parties horizontales successives, qui donnaient à son profil en long une figure d'escalier, comme le montre la fig . 1. Aux points d'insertion dans le générateur, le diamètre de ces tuyaux

avec ces phénomèmes les étranglements, sinon même les obstructions complètes qui peuvent se produire, viennent singulièrement compliquer les choses. La première question qui se pose, pour en bien juger, est de savoir quelle est à peu près l'importance des condensations de la vapeur.

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se réduisait à 15 ou 16 millimètres. A leurs extrémités opposées, les montures du tube de verre étaient d'un système spécial; qui ne laissait à l'eau et à la vapeur que des passages resserrés. Dans un pareil ensemble, s'il ne se produisait aucune obstruction, si de plus les parties remplies de vapeur n'étaient le siège d'aucune condensation ni perte de charge, il est certain qu'un abaissement croissant du plan d'eau dans le générateur amènerait d'abord la disparition de l'eau du tube de verre, puis la vidange des gradins successifs du tuyau de communication inférieur ; et, à partir de l'époque oit le bouilleur au sommet duquel est greffé ce tuyau aurait commencé à manquer d'eau, l'ensemble considéré ne contiendrait plus que de la vapeur. Une réserve est Cependant encore à faire : il en serait

comme nous venons de dire, si les parties horizontales du tuyau de communication inférieur ne présentaient pas la moindre contre-pente de la chaudière vers le tube de verre, car autrement les points bas de ce tuyau pourraient ne pas se vider_ entièrement par siphonage et conserver une certaine quantité d'eau stagnante après la vidange générale. Mais, et quoi qu'il en soit de ce dernier point, le refroidissement de la vapeur dans les tuyaux, les condensations qui en résultent, les phénomènes d'écoulement qui s'ensuivent, 'et conjointement

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RÉSULTATS D'EXPÉRIENCES SUR LA CONDENSATION.

§ 1. Expériences anciennes.

Les expériences de

M. J. Chrétien (*) ont déterminé la condensation produite dans un tuyau en fer de 66 millimètres de diamètre intérieur, 3 millimètres d'épaisseur (**) et 26,36 m de long, installé à l'air sous un hangar. Ce tuyau, en pente légère, partait d'une chaudière et aboutissait au sommet d'un tube de verre disposé comme le représente la lig . 2, Pl. IV (***) ; on entr'ouvrait le robinet R de manière à maintenir un niveau

constant dans le tube de verre, et l'eau recueillie était

pesée de minute en minute. Par heure et par mètre carré de surface soit intérieure, soit extérieure du tuyau, la condensation observée, en fonction de la pression à la chaudière, a été celle représentée sur les fig. 3 et 4 par les courbes marquées mn.

Mais ces résultats ne sauraient être appliqués à une conduite quelconque. La condensation par mètre carré est notamment influencée d'une manière importante par le diamètre du tuyau. Ce fait n'a pas été ignoré de M. Chrétien « A surfaces extérieures égales, écrit-il, les petits

(*) Le transport de la vapeur à de grandes distances et sa canalisation. Bulletin technologique de la Société des anciens élèves des Écoles nationales d'Arts et Métiers, 1885. (**) Le texte du mémoire porte 6 millimètres, mais c'est visiblement une erreur d'écriture; le dessin représentant le montage des expériences

indique que le tuyau avait 72 millimètres de diamètre extérieur et que les surfaces totales intérieure et extérieure étaient respectivement 5,53 et 6,06 ni,. (***) Empruntée au mémoire cité.