Annales des Mines (1897, série 9, volume 12) [Image 57]

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REMARQUES ET EXPÉRIENCES

A L'OCCASION D'UN MANQUE D'EAU

diamètres produisent plus de condensation que les grands ; »

Dans ces conditions, la condensation qui a lieu dans le tuyau de communication de vapeur d'un tube indicateur du niveau de l'eau ne saurait être calculée en partant des résultats d'observation relatifs. aux conduites du genre de celles qui alimentent les machines. Les données expérimentales doivent être demandées à des essais spéciaux. Ceux dont il va être rendu compte tirent leur intérêt de cette remarque.

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seulement son travail, n'ayant porté que sur une seule espèce de tuyaux, n'en fournit pas de démonstration expérimentale. Cette influence du diamètre est, en revanche,

nettement accusée dans les résultats des expériences auxquelles M. l'Ingénieur en chef des Mines Ledoux a fait

procéder à Anzin (f). Dans ces expériences, la conden-

sation de la vapeur (lorsqu'elle n'est pas en régime d'écoulement comme dans une conduite de machine en marche, mais que l'extrémité du tuyau qui la contient ne donne issue qu'a l'eau condensée) a été mesurée dans trois tuyaux en fer ayant environ 295 mètres de longueur, et des diamètres intérieurs de 100 millimètres, 71. et 47 millimètres respectivement. Il est vrai que ces tuyaux étaient enveloppés ; les condensations auxquelles ils ont donné lieu ne sont donc pas comparables avec celles des tuyaux nus, mais elles sont comparables entre elles. Ces tuyaux portaient

uniformément une double enveloppe de tresse de paille recouverte de papier goudronné. Avec le tuyau de 100 mil-

limètres, cinq expériences, dont deux à la pression de 3 kg : cm2 et trois à celle de 6 kg : cm2, ont accusé en moyenne une condensation de 795 grammes par mètre carré et par heure. Avec le tuyau de 71 millimètres, trois expériences, dont deux à 3 kg : cm2 et une à 6 kg : cm2, ont fourni une moyenne peu différente. : 809 grammes

par m2-h. Mais, lorsqu'on passe au tuyau de 41 millimètre, sur lequel cinq expériences ont été faites, comme sur celui de 100 millimètres, à la pression de 3 kg : cm2 pour deux d'entre elles et à 6 kg : cm2 pour les trois autres,

on voit la condensation moyenne s'élever à 1,8 kg

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§ 2. Expériences nouvelles. - Ces essais ont été effec-

tués sur l'une des chaudières à vapeur des Anciens Établissements Cail (A). Cette chaudière, horizontale à foyer intérieur,' tubulaire et à flamme directe, de 50m2 de sur-

face de chauffe, comprend deux corps superposés. Le corps.

inférieur, du type locomotive, contient le système de chauffage, composé du foyer et des tubes à fumée ; le corps supérieur est un cylindre horizontal de 80 centimètres de diamètre, surmonté d'un dôme de prise de vapeur. Le plan d'eau, dans cet ensemble, s'élève jusqu'au tiers environ du diamètre vertical du corps supérieur. Les appareils indicateurs du niveau de l'eau, qui servent couramment à la conduite de la chaudière, comprennent

un indicateur à glace plane, directement greffé par de courtes tubulures sur le fond d'avant du corps supérieur, et un système de robinets étagés. Pour les expériences, on avait installé en outre, dans la position représentée par les /g. 5 et 6 (Pl. IV), un tube indicateur en verre EF, mesurant 10 mm de diamètre intérieur et 21,5 cm de hauteur visible entre ses montures celles-ci, d'un modèle courant, portaient les robinets de

par in2-h. (*) Étude sur les pertes de charge de l'air comprimé et de la vapeur dans les tuyaux de conduite. Annales des Mines, 9° série, t. II, p. 541 et suiv.

(*) M. Bougault, qui a bien voulu mettre cette chaudière à ma disposition et y faire installer, la tuyauterie nécessaire aux expériences, et ses collaborateurs qui ont donné les soins les plus obligeants à la préparation des essais, voudront bien trouver ici l'expression de mes sincères remerciements.