Annales des Mines (1897, série 9, volume 11) [Image 112]

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RECHERCHES SUR LA DISSOLUTION

RECHERCHES SUR LA DISSOLUTION

CaO

Il est facile de se rendre compte que, dans ce cas, tous les mélanges correspondant à la région ABC de la courbe seront instables et tendront à se diviser en deux mélanges

0,75 BoO, + MgO

distincts de composition A et de composition C. Cela

métallique, les compositions suivantes Borates de plomb chaux magnésie zinc

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3 Bo03 3 Bo03

0,66 Bo03

Pb° ZnO

Ce phénomène, bien connu des fabricants d'émaux, est une source de grandes difficultés. Tout verre, on il s'est séparé ainsi de l'acide borique à peu près libre, n'est propre à aucun usage, à cause de l'altération très rapide des parties ainsi séparées qui absorbent l'humidité atmosphérique en gonflant et s'éteignant comme la chaux. Cette Séparation des liquides en deux couches peut se rattacher aux tensions de vapeur des mélanges liquides, et de là, par une hypothèse assez simple, à la constitution attribuée par M. Ramsay aux liquides anormaux. M. Linebarger a fait voir que pour les liquides normaux les tensions de vapeur des dissolutions varient d'une façon continue de 0 à la tension de vapeur saturée du liquide pur, quand sa concentration varie de 0 à 1.11 n'y a, dans ce cas, aucun motif pour que le liquide se sépare en deux couches. Mais l'on peut aussi supposer que dans certains cas la loi de variation des tensions de vapeur est plus com-

résulte de ce que cette séparation amène un. abaissement de la tension de vapeur du système et, par suite, une diminution de la puissance motrice accumulée dans le système; elle peut donc se faire spontanément. Il ne reste plus qu'a justifier cette hypothèse de maxima et de minima en.montrant qu'elle cadre bien avec les idées .que l'on se fait de la constitution des liquides anormaux. On admet que dans ces liquides il y a un mélange de deux états allotropiques du corps dont la proportion varie d'une façon continue avec la pression, la température, la dilution, etc. Soit F et la tension de vapeur, inconnue d'ailleurs, de ces deux états du corps. Si à toutes les dilutions on avait exclusivement l'état à tension F, ou celui à tension f, on aurait une courbe de tension de vapeur se rapprochant de. Of ou OF.

f

plexe et présente un maximum suivi d'un minimum, comme le fait, par exemple, la courbe schématique suivanfe

Si l'on admet que l'état du liquide change avec la dilution et parte, pour la dilution nulle, de l'état à ten-