Annales des Mines (1897, série 9, volume 11) [Image 111]

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RECHERCHES SUR LA DISSOLUTION

RECHERCHES SUR LA -DISSOLUTION

lois précédemment établies leur sont directement appli,cables ; la seille différence- est qu'en raison de leur défaut de satude fluidité, la cristallisation, le retour à réquilibre ration est très difficile, souvent même impossible. Dans le cas même où il est possible, il ne se fait qu'avec une

sulfure de carbone; l'éther, la naphtaline fondue, l'essence ou l'huile de pétrole. L'alcool donne souvent lieu au même

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extrême lenteur. La plupart, la totalité sans doute des verres devraient être entièrement cristallisés à la température ordinaire ; leur point minimum de cristallisation, celui qui correspond à l'alliage eutectique, doit, le plus souvent, se trouver, pour les verres usuels, au-dessus de

5000. Mais leur cristallisation ne commence à devenir pratiquement possible que lorsqu'ils sont assez chauds pour devenir pâteux; c' est ,pour le verre blanc, au voisinage çle 700° que cette cristallisation, connue sous le nom de dévitrification, se produit le plus facilement. Aux températures pluS basses, la plus grande solidité du verre s'oppose à la crisde tallisation; aux. températures plus élevées, se rapprochant la vitrification complète, le phénomène se ralentit également parce que, de même que dans tous les cas analogues, le

retour vers l'état d'équilibre se fait d'autant moins facilement que l'écart entre la température actuelle et celle

phénomène.

Au contraire, les mélanges entre eux des corps normaux de M. Ramsay ne donnent jamais lieu à un semblable

phénomène. Dans tous les cas de séparation des liquides en deux couches, chacune des couches renferme à la fois les deux liquides, mais en proportions différentes. Ainsi avec le système eau-éther la couche inférieure renferme. en poids pour 100 parties : Eau... 91

Ether... 9

et la couche supérieure : Eau... 2,

. Ether... 98.

Quand on change la proportion de deux corps en présence, on ne modifie pas la composition de chacune des deux couches superposées, on modifie seulement les proportions relatives dans lesquelles chacune d'elles se

d'équilibre est plus faible. Le point de vitrification complète la et, par suite, celui de dévitrification rapide varient avec s'élèvent à mesure que l'on force composition des verres ; ils la proportion des silicates peu fusibles de chaux et de magnésie; c'est ainsi que le verre à bouteille se dévitrifie déjà assez rapidement à1 .000° pour en rendre le travail difficile.

forment. Le même phénomène s'observe dans le cas des alliages,

Liquides non miscibles. - Les dissolutions présentent quelquefois une particularité importante à noter : elles peuvent se séparer en deux couches liquides qui se super-. posent sans pouvoir se mêler. On en connaît un grand

semblable.

nombre d'exemples dans lesquels l'eau est un des éléments de la dissolution : par exemple, ses mélanges avec les corps gras, le sqif Pii-racide stéarique fondu, l'huile, le

mais d'une façon tout à fait exceptionnelle ; on n'en connaît pas une dizaine d'exemples ; le plus connu d'entre eux.est le cas de l'alliage zinc-plomb. Dans les nombreux mélanges de sels fondus que j'ai étudiés, je n'ai rencontré aucun exemple de séparation

Dans les verres, ce phénomène m'a semblé ne se produire qu'avec les verres renfermant de l'acide borique, mais alors presque tous le manifestent. Ils le font pour des teneurs en acide borique variables suivant la composition

du verre. On ne peut dépasser sans séparation d'une couche d'acide borique, souvent à peine chargée en borate