Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 114]

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EXPÉRIENCES FAITES AUX MINES DE LIÉVIN

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POUR MESURER LA PRESSION DU GRISOU.

Le toit et le mur de la couche sont formés par schistes durs.

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0,10 Charbon_

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Le charbon renferme 30 p. 100 de matières volatiles. a I)

(fig. 6, Pl. V) représente un accident qui a déplacé la conile, d'un mètre environ et qui a été rencontré par le trou n° ;;

cd est la ligne du crochon, c'est le pli qui limite, au sud, la

sera plus grande. Les résultats que nous avons obtenus dans la veine Frédéric nous permettent d'admettre que le charbon n'y est guère perméable et que les pressions relevées sur les quatre trous ne sont pas beaucoup inférieures à celles qu'on aurait

couche en place.

Nous avons remarqué que le grisou est souvent abendant dans le voisinage des crochons. On a creusé six trous de sonde répartis sur une lungueur de galerie de 59 mètres. Ils ont été forés dans l'ordre des numéros. Leur longueur est 'variable, ainsi que la profondeur du bourrage. Aucun phénomène important ne s'est produit durant le creusement. En général, la poussière du charbon est sèche pendant les 4 ou 5 premiers mètres, puis elle devient humide et il s'écoule de l'eau salée, claire, en petite quantité. Cette humidité devient même une difficulté pour le forage des _trous profonds.

Le trou n° 1 ayant présenté une fuite dès le début, a été abandonné, Les trous n" 2, 3, 4 et 5, ayant des longueurs respectives, les deux premiers de 9°1,25, les deux autres de 12 mètres, ont été successivement forés aux dates suivantes : 10 janvier 1893, 12 janvier, 16 janvier, 23 janvier, et bourrés aussitôt après le forage. Leur position est indiquée par les fig. 6 et 7, Pl. V.

Le n° 2 ayant présenté une fuite a été supprimé et

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remplacé par le n° 2 bis placé tout à fait dans le voisinage du n° 2; un bouchon a été mis sur ce dernier. Le bourrage des quatre trous a été arrêté à la profonleur de 4 mètres. Quelle est, au double point de vue de la pression et du débit, l'influence de la profondeur du bourrage ou de l'espace libre au fond du trou ? Toutes les expériences démontrent que la pression augmente avec la profondeur ; on aura donc la pression maxima quand le bourrage sera près du fond. En l'éloignant de ce dernier, on trouvera une pression d'autant plus réduite pour une même surface de dégagement, que la perméabilité

trouvées au fond du trou. Quant au débit, il est, à pression déterminée, proportionnel à la surface libre au fond du trou. Sur les diagrammes, fig 1, 2, 3, 4 et 5 de la planche V, .

on a figuré les observations embrassant une période assez longue. Les abscisses représentent le temps; les

ordonnées, la pression ou le débit. Les trous n° 2 bis et 3 se trouvent dans des conditions identiques et sont placés à 23 mètres l'un de l'autre. La pression dans le n° 2 bis est plus élevée que dans le n° 3. D'un autre côté, des trous n" 4 et 5, également semblables comme profondeur et bourrage, c'est le n° 4 qui .accuse la pression la plus forte. Il -est à remarquer que le fond de ce trou a rencontré l'accident ab qui, communiquant avec la galerie, peut constituer une voie .

d'écoulement pour le grisou ; c'est donc le n° 5 qui aurait dû donner la pression la plus élevée. Le 7 février 1893, on a creusé entre le n° 2 bis ..et le