Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 115]

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POUR MESURER LA PRESSION DU GRISOU.

EXPÉRIENCES FAITES AUX MINES DE LIÉVIN

n° 4 un trou de 12 mètres de profondeur, et on n'a laissé

qu'un intervalle d'un mètre entre le fond du trou et le 6, comparé au n° 4, donne une bourrage. Ce trou idée de l'influence de la position du bourrage dans des trous également profonds. Toutes choses égales, en déplaçant le bourrage de 7 mètres, on n'a qu'une variation de pression d'un kilogramme. Le tableau ci-dessous résume les données relatives à ces différents trous de sonde. Longueur

Désignation

totale

des

de trou.

forages.

mèt.

Forage n° Id. n° 3 Id. n° 4 Id. n° Id. n°

.

9,25 9,25 12,00 12,00 12,00

.

.

Longueur du bourrage. mèt.

4,00 4,00 4;00 4,00 11,00

Longueur dit vide.

mèt.

5,25 8,00 8,00 1,00

Surface de dégagement. itubt. Car.

4,0000 1,0000 1,5200 1,5200 0,1900'

Les trous étant bourrés et munis chacun d'un manomètre, on a fait des observations journalières régu-

lières jusqu'au- 15 avril, c'est-a-dire pendant une période de trois mois. La lecture des diagrammes fait voir qu'au bout de ce temps assez long, la pression n'a pas sensiblement baissé dans les trous qui sont restés constamment en charge. Un seul, le n° 4, présente une chute de pression assez fait que, notable, 1",5 environ, qui s'explique par le

du 5 au 25 mars, on a laissé écouler le gaz par

le

compteur.

Deux ans après ces observations, en mars 1895, au-

cune modification n'ayant été apportée aux installations, on a fait les relevés suivants Trou n° 2 Trou n° 3

Trou Ir 5

.

. .

. .

Pression en mars 1895.

14,300 14,950

.

.

5kg,500

.

.

4"s,200

es,200 e0,500

5kg,700

3"g,750

.

.

Dituinution

Pression en mars 1893.

de pression.

1kg,700

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Ces observations sont intéressantes parce qu'elles font voir combien la couche « se saigne » lentement par le fait de la galerie de traçage qui la traverse. Elles établissent d'une façon bien évidente le peu de perméabilité du charbon dans la veine Frédéric. La mesure des débits, dont nous parlerons plus loin, a aussi mis cette imperméabilité en relief. La période de mise en charge est, en général, assez rapide; la plupart des trous Ont atteint leur pression maxima au bout de cinq à six jours, quelquefois plus tôt.

Le n° 4 se signale par la lenteur de sa mise en

charge. Est-ce parce qu'il est en relation avec l'accident ab?

Quand, après avoir ouvert le robinet pour laisser écouler le grisou et tomber la pression à zéro, on le refermait immédiatement, la pression maxima était atteinte, tantôt au bout de quelques heures, tantôt au }Y:nit de plusieurs jours seulement. Ces anomalies sont difficiles à expliquer.

Quand on laisse le grisou s'écouler librement pendant plusieurs jours (trou n° 4, du 20 au 22 février), la pression maxima se rétablit beaucoup plus lentement. Mesure du

débit. - Le débit a été mesuré dans

le

trou n° 4, à l'aide d'un compteur à gaz. On a commencé le 5 mars. Pendant les 20 premières secondes le débit

total a été de 210 litres, puis il est tombé à 10 et à 9 litres par heure.

Le 8 mars, on ferme le compteur pour mesurer la pression ; le lendemain elle est de 3 kilogrammes. -On

ouvre de nouveau le compteur il s'écoule 125 litres en 20 secondes, puis 6 litres et 7 litres par heure. Tous ces phénomènes s'expliquent facilement.

Constatons seulement la faiblesse du débit normal, 6 litres par heure, 01,100 par minute. Comparé aux