Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 113]

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EXPÉRIENCES FAITES AUX MINES DE LIÉVIN

6 centimètres de diamètre et de profondeur variable. On

introduit dans ce trou un tube de cuivre flexible, d'un centimètre 'de diamètre intérieur, dont l'extrémité s'arrête à environ 20 centimètres du fond. L'autre extré-

mité est reliée à un manomètre métallique ou à un compteur à gaz. On fait ensuite, dans l'espace annulaire compris entre le tube et la paroi du trou, avec de l'argile humectée, un bourrage énergique dont la hase est à une distance variable du fond et qui se termine à l'orifice du trou. Ce bourrage s'appuie sur une rondelle en fer brasée sur le tube; quelques bagues en caoutchouc Sont

interposées entre la rondelle et l'argile. Le tuyau en cuivre que nous avons employé a, sur le tuyau en fer qu'on emploie communément, l'avantage de pouvoir être.

introduit dans le trou d'une seule pièce, à cause de sa flexibilité. Les tubes en fer sont rigides, et comme l'intervalle entre le front du chantier et la paroi opposée est souvent faible, on est obligé de les employer par tronçons de 2 à 3 mètres ; il en résulte des joints qui peuvent amener des fuites.

Le bourrage est pratiqué au moyen d'un bourroir spécial épousant la forme du tube. L'argile humectée a

donné de bons résultats, on a rarement constaté des. fuites. Elle a cependant un inconvénient : on ne peut pas la débourrer sans grandes difficultés; il y aurait intérêt à le faire quand', après une observation, on veut approfondir le trou-.A ce. point de vue, un bourrage plus perfectionne serait préférable. Pour la lecture des pressions, on a employé un manomètre Bourdon à grand cadran. On avait aussi préparé

des manomètres à mercure et à eau; mais on ne s'en est pas servi, les pressions observées ayant toujours dépassé 1 kilogramme par centimètre carré.

Les débits ont été mesurés à l'aide d'un compteur à gaz indiquant .les litres.

POUR MESURER LA PRESSION DU GRISOU.

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Choix des lieux d'expériences. Le choix des couches dans lesquelles on devait opérer n'avait pas grande importance. En effet, toutes les couches du siège n° 1 de Liévin sont grisouteuses, et elles le sont à peu près également : au niveau de 476 mètres où nous avons fait les essais, à égal développement de travaux les retours d'air partiels indiquent des teneurs qui ne

---diffèrent pas sensiblement entre elles.

Mais il était important de fixer la position du champ d'expériences par rapport aux exploitations. A cet égard, on. a fait deux séries d'essais : la première, dans une région vierge de toute exploitation, où l'on était sûr de

trouver un charbon dur, compact; la deuxième, dans une région où le terrain était fissuré par des exploitations voisines.

Expériences dans la veine Frédéric. - Au niveau de 476 mètres, dans la région du couchant, existe une galerie horizontale en traçage dans la veine Frédéric. Sur une longueur de plus de 250 mètres, il n'y a d'exploitation ni dans Frédéric, ni dans une veine supé-

rieure, ni dans une veine inférieure. En se plaçant au centre de ce massif vierge, on était dans de bonnes conditions pour trouver un charbon dur et peu perméable au grisou. La galerie n'était creusée que depuis six mois, quand nous avons commencé les essais. Ajoutons que pendant toute leur durée, aucun affaissement du toit n'a pu modifier la texture de la masse charbonneuse. La fig. 6, Pl. Y, représente cette galerie. La fig. 7 de la même planche donne, à une plus grande échelle, la Position des divers trous de sonde qui ont été creusés suivaut la ligne de plus grande pente de la couche. Inclinaison. 23°.

Le croquis ci-après représente la structure de la

couche.

Tome VIII, 1895.

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