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ÉTUDES SUR LE BASSIN HOUILLER DU NORD
Amérique qu'en Europe, aussi bien dans les plus anciennes (nord de l'Écosse) que dans les plus récentes (Alpes, Provence et Pyrénées). Un seul point reste encore
dehors du renversement du bord de la cuvette, aucune trace de ces grands phénomènes ;. mais si des mouvements
plus récents et de moindre importance ont ondulé la masse de charriage primitivement horizontale et substitué à la fig. 2 une figure telle que la fig. 3, les parties ainsi descendues au-dessous du niveau du plan de dénudation
Fig. 2.
Coupe théorique du pli qui a donné naissance au recouvrement do la cuvette houillère.
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wneoloolotten Fig. 3. Le mémo, après affaissement de la partie centrale.
douteux, c'est l'amplitude que peuvent atteindre ces déplacements horizontaux; les exemples de 5, 10 et même 15 kilomètres sont maintenant nombreux et incontestables; on a parlé en Suisse de 50 et en Suède de 100 kilomètres !
Après la période paléozoïque, toute la région belge a été émergée et profondément dénudée ; la dénudation et l'abrasion marine qui l'a suivie ont fait disparaître toutes les couches situées au-dessus d'une surface à peu près horizontale. Si le plan de dénudation est descendu audessous de la surface de charriage, demeurée elle-même à peu près horizontale, il est clair qu'il ne restera plus, en
auront seules été conservées. C'est ce qui est arrivé en certains points, notamment près de Charleroi et de Mons. Ces parties isolées forment des massifs plus ou moins étendus qui se dressent localement au milieu du bassin, qui ont pu faire croire d'abord à des saillies du substratum, mais au-dessous desquels les exploitations ont suivi
la continuité des couches de houille. Ainsi, la coupe théorique du bassin est une coupe relativement très simple, et toutes les complications secondaires doivent se rattacher à ce grand phénomène d'ensemble, qui a comme enseveli 5 ou 6 kilomètres au moins de la cuvette houillère sous un épais manteau d'assises plus anciennes. La manière dont la dénudation a découpé ce manteau, les glissements secondaires qui ont accompagné le glissement principal ont créé en chaque point des apparences distinctes et des complications locales qui rendent les raccordements plus ou moins difficiles ; mais
les autres essais d'explications, auxquels ces
complications de détail ont donné lieu (par exemple pour
l'accident de Boussu) sont maintenant abandonnés, et tout le monde, exploitants aussi bien que géologues, est aujourd'hui d'accord sur le principe de la coupe théorique que je viens d'indiquer. De la coupe théorique, passons maintenant aux coupes re'elles, en commençant par celle de Charleroi, à laquelle le nouveau travail de M. Briart donne, comme je l'ai dit, une importance capitale. Ce qui paraît le plus étonnant dans ces grands mouvements superficiels de l'écorce terrestre, c'est qu'ils aient pu se produire sans dislocation