Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 230]

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ÉTUDE SUR LES GÎTES MÉTALLIFÈRES

DE PONTGIBAUD.

en 1842 sur un très bel affleurement appartenant, non pas au filon principal, mais bien à une branche détachée de celui-ci dans la direction N. 400 E., branche dite filon Saint-Georges ou filon n° 1. Le fonçage fut poussé rapidement jusqu'à une centaine de mètres de profondeur et arrêté à ce niveau par suite de l'appauvrissement très marqué de la colonne métallifère. Le filon Saint-Georges, ou filon n° 1, dans la masse

nulitique. Parmi ces veines, on en distinguait deux prin-

même duquel le puits avait été _foncé, était considéré par MM. Rivot et Zeppenfeld comme un filon distinct, coupé et rejeté par le filon principal. Ces auteurs fondaient leur opinion sur un fait d'importance minime, la présence en deux points différents du filon n° 3 (Virginie) de veines

de- pyrite de fer, veines qu'ils considéraient comme caractéristiques du remplissage, du filon Saint-Georges.

Le premier point était celui où se détachait ce dernier filon ; le deuxième, distant du premier de quelques mètres

au sud, aurait représenté l'autre partie du filon SaintGeorges, à l'est du filon Virginie.

Les explorations faites depuis dans la région n'ont pas confirmé cette manière de voir ; on n'a rencontré lé prolongement du filon Saint-Georges dans les travaux

souterrains ni vers le nord-est, ni vers le sud-ouest, dans la région du puits Richard, où ce prolongement aurait dû passer. A la surface on voit biendans la première direction, sur le chemin de loure, vers la laverie, des affleurements feldspathiques et quartzeux, mais ils sont tout à fait stériles. On est donc amené à admettre que lefilon Saint-Georges est simplement une branche du filon Virginie, très riche au point où elle se sépare du filon principal, mais s'appauvrissant rapidement et se perdant finalement dans la roche encaissante. .

Le filon Saint-Georges était formé de veines de quartz,

galène et pyrite, avec beaucoup de barytine près de la surface, courant dans la masse d'un puissant filon gra-

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cipales dont l'une, à l'est, portait plus spécialement le nom de Saint-Georges ; l'autre, à l'ouest, avait reçu celui de Saint-Léopold. Ces deux veines se séparaient l'une. de l'autre au nord du puits Sainte-Marie, divergeaient ensuite vers le sud et devenaient peu à peu stériles

dans cette direction. Quand les deux veines se réunis: saient, la zone métallifère avait une puissance totale de 4 à 5 mètres ; la puissance réduite a atteint alors jusqu'à 2 mètres de galène. La veine Saint-Georges présentait à elle seule une épaisseur totale de 11'1,50 à 2°1,50 et une épaisseur réduite de 011,50 à 1 mètre. La teneur en argent était non moins remarquable que la puissance du gîte, tout en présentant des variations locales très accentuées. Jusqu'à une trentaine de mètres de profondeur, elle était de 4 à 5 kilogrammes par tonne de plomb ; vers 40 à 50 mètres au-dessous de la surface, elle est tombée entre 2 et 3 kilogrammes, pour se relever plus bas aux environs de 6 kilogrammes. Dans les travaux les plus profonds, vers 100 mètres, la teneur en argent n'était plus que de 2.000 à 2.500 grammes. Il est bien difficile de déduire une loi quelconque de ces variations.

Le filon Saint-Georges contenait, outre la galène, de la pyrite en assez forte proportion ; ordinairement distribuée en veines irrégulières, elle formait des masses importantes à la limite de la colonne métallifère. La blende semble avoir fait complètement défaut dans les travaux du filon Saint-Georges ainsi que dans la région voisine du filon Virginie. La colonne métallifère du filon Saint-Georges présentait une puissance et une richesse des plus remarquables, mais son étendue horizontale était assez restreinte. Elle a varié entre 50 et 60 mètres depuis la surface jusqu'à 55 mè-

tres de profondeur, avec un maximum très marqué vers