Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 229]

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ÉTUDE SUR LES GÎTES MÉTALLIFÈRES

sifs importants ; les travaux se développèrent progressivement dans ce sens et finirent par se relier à l'ancienne

exploitation du puits Sainte-Marie, mettant ainsi en évidence l'identité du filon n° 3 de cette exploitation avec le filon Virginie. C'est à une époque relativement récente qu'on est arrivé à ce résultat ; le puits du Moulin, situé à 90 mètres au sud du puits Sainte-Marie, a été foncé en en 1880 seulement.

Les travaux de loure, dont on vient de voir le développement historique, forment un ensemble assez complexe et fort étendu. Ils ont porté principalement sur deux grands filons, le filon Agnès à l'ouest et le filon Virginie à l'est, plongeant en sens inverse et devant, par suite, se réunir en profondeur. Les deux filons se séparent à

Rosier , à la hauteur du Petit-Puits et s'infléchissent ensuite en sens opposé, de manière à présenter à leur affleurement un écartement maximum de 250 mètres en-

viron à la hauteur du puits Richard. Plus au sud, ils se rapprochent progressivement et leur distance horizontale se réduit à 70 mètres environ, un peu avant d'arriver au puits Virginie. A partir de ce puits leur allure change beaucoup, probablement à cause de l'influence exercée sur eux par un gros filon porphyrique ; ils prennent tous les deux la direction N. 40° E. et restent parallèles jusqu'au puits James. Au sud de ce puits on n'a guère suivi le filon Virginie ; le filon Agnès s'infléchit de nouveau vers N. 4° E., mais il reste à peu près constamment stérile sur la longueur d'environ 700 mètres reconnue dans cette direction. La roche encaissante devient en même temps très dure ; ces circonstances défavorables expliquent l'arrêt des recherches vers le sud. Les filons Agnès et Virginie ne sont pas les seuls éléments métallifères connus dans la région de loure. ces filons principaux se détachent diverses branches, gé-

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DE PONTGIBAUD.

néralement peu étendues, mais parfois très productives. Le filon Agnès est accompagné du filon Émilie, qui se réunit avec lui en profondeur; du filon Virginie se détachent le filon Saint-Georges et le filon croiseur situé à la hauteur du puits Agnès, sans parler d'un réseau très complexe de veines divergentes situé en face des puits Richard et Taylor ; enfin, entre les deux filons, à la hauteur des puits Anna et Sainte-Marie, on a rencontré une petite veine métallifère, dite filon Caroline, dont les relations exactes n'ont pu être établies et dont l'importance est d'ailleurs insignifiante. L'étude de ces diverses branches secondaires sera faite en même temps que celle des filons principaux, suivie elle-même du nord au sud, en commençant par le filon Virginie. Les travaux sur ce dernier filon se décomposent d'ailleurs en deux groupes bien distincts, sans communication entre eux, si ce n'est au niveau d'écoulement ;, ce sont : 1° ceux du puits Sainte-Marie, au nord ; 2° ceux compris entre le puits du Moulin et le puits James, au sud. Les travaux du filon Agnès peuvent également se subdiviser en deux groupes : l'un s'étendant du puits Anna au puits Virginie, et comprenant la presque totalité des travaux productifs ; l'autre comprenant les recherches faites au sud du puits Virginie.

Tpavaux du puits Sainte-Marie (*). - Ces travaux ont été presque entièrement exécutés par la Société Pallu ;11a

nouvelle société s'est bornée à enlever ce qui restait de minerai aux étages les plus profonds et à exécuter quel-

ques explorations peu étendues, sans résultat utile d'ailleurs. Le fonçage du puits Sainte-Marie avait été commencé (*) Voir la PI. XV, et la coupe longitudinale annexée au mémoire de MM. Rivot et Zeppenfeld. Tome 1,1892.

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