Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 231]

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ÉTUDE SUR LES GÎTES MÉTALLIFÈRES

DE PONTGIBAUD.

20 mètres , maximum dû surtout à un enrichissement local de la veine Saint-Léopold, qui a été exploitable sur 120 mètres de longueur à ce niveau. Mais au-dessous de la profondeur de 55 mètres la colonne s'est resserrée rapidement ; à 100 mètres , elle n'était plus exploitable que sur une dizaine de mètres en direction, et son remplissage, médiocrement argentifère était devenu très quartzeux. Aussi n'a-t-on pas jugé opportun de pousser plus loin le fonçage du puits Sainte-Marie, ouvert dans le filon jusqu'à 60 mètres de profondeur et peu solide par suite dans sa partie supérieure. Ce puits a servi à assurer l'exploitation non seulement du filon Saint-Georges, mais aussi du filon Virginie dans la région voisine du croisement. Ce dernier filon est certainement identique avec le filon B de Rosier bien qu'il soit séparé de celui-ci par une région inexplorée, de 300 mètres environ d'étendue horizontale. Dans l'intervalle on a exécuté, à 8 mètres au-dessus de la galerie d'écoulement de loure, une recherche d'une centaine de mètres sur une veine argileuse stérile, encaissée dans un gneiss altéré, qui peut à la rigueur représenter une partie intermédiaire du filon, sans qu'on ait d'ailleurs aucune certitude à cet égard. Dans les travaux Sainte-Marie, le filon n° 3 (Virginie) a été exploré sur 200 mètres en direction ; il est orienté nord-sud et plonge fortement vers l'est. Sa puissance est

cette direction ; dérangée vers son milieu par un brouillage considérable, elle s'appauvrissait progressivement vers le

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,

de 0m,70 à 0111,80; son remplissage est formé de granulite avec veines de quartz plus ou moins mélangé de galène, de très peu de pyrite et de barytine en abondance près de la surface. La région du filon située au nord du croisement avec le filon Saint-Georges s'est montrée stérile; il en était de même de ce dernier près du croisement. La zone .métallifère ne commençait qu'à une petite-distance au sud et elle s'étendait sur 180 à '110 mètres dans

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sud. Les explorations dirigées dans ce sens par la Société Pallu avaient été très restreintes ; on ne les a pas reprises depuis de crainte d'amener dans les travaux principaux de loure la venue de 300 litres d'eau par minute constatée au puits Sainte-Marie ; il reste donc une région d'une centaine de mètres réellement inexplorée entre la colonne riche du puits Sainte-Marie et la zone métallifère importante exploitée encore aujourd'hui sur le filon Virginie, en face des puits Richard et Taylor, foncés sur le filon Agnès.

La première colonne exploitée par le puits SainteMarie, très rapprochée de celle du filon Saint-Georges, présentait une composition de remplissage fort analogue à celle de ce filon, à cette seule différence près que la pyrite, beaucoup plus rare, était en mouches au lieu d'être en veines continues. La blende était très rare ; la barytine, abondante à la surface, disparaissait complètement au-dessous d'une soixantaine de mètres de profondeur.

La galène, plutôt en veinules qu'en mouches, présentait une épaisseur réduite variant de 0',15 à 0"1,30; sa teneur en argent était, vers 30 mètres, de 4 à 5 kilogrammes par tonne de plomb ; entre 40 et 50 mètres, de 2,5 3

kilogrammes ; au-dessous de 60 mètres, de 4 kiloenfin vers 100 mètres, la teneur était re-

grammes ;

tombée à 2 kilogrammes en même temps que la proportion relative de galène avait fortement diminué.

Les travaux n'ont pas dépassé ce dernier niveau ; l'exploitation était déjà fort restreinte à partir du niveau de 60 mètres ; au-dessous .de ce niveau on s'est borné à quelques abatages peu étendus-, vers 80 mètres de profondeur.

Le brouillage mentionné plus haut comme affectant la