Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 228]

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ÉTUDE SUR LES GÎTES MÉTALLIFÈRES

DE PONTGIBAUD.

,on n'a pas osé ajouter à l'épuisement de loure la venue d'eau de 300 à 400 litres par minute constatée à Rosier. En effet, dans l'état actuel des choses, on pouvait craindre que les machines de loure ne fussent incapables de faire face à ce surcroît de travail, étant donné qu'elles ont déjà à élever de 600 à 700 litres d'eau par minute.

environ à l'est, sur un affleurement très riche dirigé

Mine de Roure.

le prolongement du filon B de Rosier. Le puits Sainte-Marie fut foncé jusqu'à une centaine de

A l'oPposé de ce qui s'est passé à Rosier, la mine de Roure est restée à peu près inexplorée pendant toute la ,durée de la Société Fallu ; c'est la nouvelle Société qui a effectué la reconnaissance des gîtes principaux de cette région. Les travaux qu'elle y a exécutés ont atteint un développement d'environ 1.700 mètres dans la direction nord-sud, et de 500 mètres dans le sens transversal, avec une profondeur maxima de 250 mètres au-dessous de la galerie d'écoulement.

mètres de profondeur pour assurer l'exploitation de ces deux filons ; cette exploitation fut très productive, mais elle eut fort peu d'étendue dans le sens horizontal; elle

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Le développement successif des travaux de Roure s'est effectué d'une manière assez singulière. Des travaux avaient été exécutés à une époque reculée sur des affleurements visibles sur la rive gauche du ruis-

seau de Sauzes, à l'ouest du village de Roure : à la fin du XVIII' siècle, la Compagnie Lyonnaise avait repris ces travaux vers le point où a été depuis foncé le puits Richard. Tout fut abandonné à partir de 1792. A une date plus récente, la Société Pallu avait exécuté une galerie à travers les 'vieux travaux et foncé jusqu'à une profondeur de 35 mètres au-dessous de cette galerie de petits puits qui lui avaient semblé indiquer que le gite .était inexploitable.

Abandonnant ce filon, qui représentait le prolongement de la fracture principale passant par Mioche, la Grange et Rosier, la Société Pallu avait reporté, vers

1842, ses recherches à une distance de 200 mètres

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N. 40°E., et plongeant au sud-est sous un angle considérable; cet affleurement fut désigné sous le nom de filon St-Georges. On ne tarda pas à reconnaître que ce filon

se réunissait vers le nord avec un filon orienté nordsud et plongeant fortement vers l'ouest, qui fut désigné sous le nom de filon n° 3, mais n'était autre chose que

était à peu près terminée lors de la constitution de la société actuelle.

Celle-ci au contraire reprit activement l'exploration des vieux travaux de loure. Le filon attaqué par les anciens avait été recoupé en 1853 par la galerie d'écoulement partie des travaux Sainte-Marie ; près du point où celle-ci avait recoupé le gîte, 'on fonça l'année suivante le puits Anna. Poursuivant l'exploration du filon vers le sud, on ouvrit en 1856 le puits Agnès, en 1860 le puits Virginie, distant de près de 700 mètres du premier point d'attaque. En 1861, on commença le fonçage du puits Taylor destiné à desservir l'exploitation des parties inférieures du filon, désigné sous le nom de filon Agnès et très productif sur une grande partie de l'étendue explorée.

Vers cette époque, une traverse poussée vers l'est à partir du puits Virginie recoupa un filon nouveau, désigné sous le nom de filon Virginie, qu'on explora à la

fois vers le nord et vers le sud. En même temps l'on continuait dans la dernière direction les recherches sur le filon Agnès, sans obtenir d'ailleurs de résultats bien satisfaisants.

Dans la direction nord, au contraire, les recherches exécutées sur le filon Virginie firent découvrir des mas-