Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 186]

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NOTE SUR L'ALLUMAGE DES COUPS DE MINE

DANS LES EXPLOITATIONS GRISOUTEUSES.

humage de la mèche à l'intérieur de la lampe de sûreté. MM. Johnson et Howat ont construit une lampe qui remplit ces conditions ; le brevet est actuellement exploité par la société anglaise « Heath and Frost ». Cette lampe a été étudiée, à la demande de la commission française des explosifs, par la compagnie des mines d'Anzin, et a -donné des résultats favorables (*) Pour que la lampe conserve sa sécurité, il faut arriver à permettre l'allumage, tout en maintenant soigneusement l'isolement de la flamme et de l'atmosphère extérieure. La mèche à enflammer s'introduit par le bas d'un tube 4), qui traverse complètement la T (voir Pl. XI,

par un ressort. Cette gaine est au contraire soulevée par le premier mouvement de là poignée, de manière à dé-couvrir les ouvertures 0202, dans lesquelles doit s'en-. gager le fil. On voit que, dans chacun des deux mouvements du -de fer, les trous 0102, restent un instant ouverts. Mais il semble bien difficile que l'inflammation puisse se propager à travers une ouverture d'un millimètre environ et un long tube de 6 millimètres de diamètre, alors surtout qu'il est garni d'une mèche Bickford dont le diamètre est presque égal au sien. Toutefois des expériences de laboratoire très-suivies pourraient seules permettre de. dire, d'une manière certaine, si cette lampe peut être employée sans aucun danger d'explosion. M. Petit, ingénieur aux mines d'Anzin, a proposé, pour éviter toute communication entre la chambre de combustion et l'atmosphère, de supprimer la gaine mobile et son ressort, de réduire au minimum le jeu entre le fil de fer et les ouvertures de passage, et de munir ce fil d'une petite embase, pour que son extrémité vienne buter contre la paroi du tube sans jamais la dépasser. Ces modifications nous paraissent avantageuses au point de vue de la sécurité : toutefois il est à craindre qu'après un certain nombre d'allumages le jeu entre le fil et les ouvertures augmente sensiblement ;. il conviendrait dès lors d'ajouter encore, à la base du tube T, un obturateur qu'on maintiendrait constamment fermé, sauf au moment d'introduire la mèche. De cette manière le tube T serait toujours fermé, excepté pendant un instant très .court, soit par l'obturateur, soit par une mèche d'un diamètre à peu près égal au sien. Le boute-feu doit maintenir la mèche dans le tube T, jusqu'à ce que la combustion se soit propagée sur une longueur d'au moins 10 centimètres.

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lampe ; les gaz de la combustion de la poudre s'échappent

par le haut ; l'extrémité supérieure du tube est coiffée d'un chapeau cylindrique G, destiné à arrêter les projections, et d'un double tamis, qui empêche les flammèches

retenues par le chapeau d'enflammer une atmosphère grisouteuse. L'allumage s'opère au moyen d'un petit fil de fer F, d'environ un millimètre de diamètre, dont on amène l'extrémité en contact avec la flammé de la lampe, en faisant passer ce fil par deux petites ouvertures 0102, pratiquées dans le tube T; ce mouvement est obtenu par

la manuvre d'une poignée placée sous le réservoir ; on pousse la mèche Bickford jusqu'à ce qu'elle vienne buter contre la partie du fil de fer qui traverse le tube T, et en manuvrant la poignée dans le sens inverse on fait passer sur l'extrémité de la mèche Bickford la partie rougie du fil qui met le feu à la poudre. Les ouvertures 0, O, qui établiraient une communication entre la chambre de combustion de la lampe et l'atmosphère extérieure, sont masquées, dès que le fil de fer est sorti du tube T, par une gaine mise en mouvement (*) Annales des mines, 8' série, t.

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