Annales des Mines (1891, série 8, volume 20) [Image 258]

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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL

DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.

lindres d'une machine à triple expansion (Bechmann, Salubrité urbaine, distribution d'eau, etc., p. 263). Pompes mixtes. Comme exemple de ce type,

nous

composée d'un piston creux ordinaire et d'un plongeur (fig 7, PI. XV, Engineering, 1879, 1" sem., p. 58) ; des .

soupapes de refoulement supplémentaires sont installées

en S.

La fonte est

employée pour les cylindres et pistons des grandes pompes ; parfois une chemise de bronze protège le piston contre la rouille ou l'attaque des eaux acides. Les plon-

geurs sont creux ; quand ils sont horizontaux, on leur donne souvent une densité moyenne égale à celle de l'eau pour ménager leur garniture. Quand ils déplacent l'eau dans une grande capacité, il convient que leur extrémité soit effilée. Les parties les plus délicates sont les soupapes ou

clapets. Les petites pompes ont souvent des soupapes circulaires en bronze ; pour les grandes pompes, on fait usage des soupapes à double siège de Cornouailles (voir dans l'Engineering de 1889, 2e sein., p. 669, une intéressante étude sur ces organes); ou bien on multiplie les

soupapes ou on les superpose. On trouvera dans l'ouvrage de Hartmann les dessins d'un grand nombre de types de soupapes. Disons que les grandes soupapes de Girard, munies d'un ressort extérieur pour la fermeture, donnent encore de très bons résultats et sont préférées, dans les usines de la ville de Paris, aux autres types essayés. Citons encore l'emploi de petits disques de cuivre avec ressort de même métal, semblables à ceux des pompes à air des machines Corliss ; toutefois, ces disques ne résistent pas à des pressions fort élevées. Les clapets à charnière sont d'un usage moins fréquent aujourd'hui.

Pour les faibles pressions, on emploie souvent les clapets en caoutchouc.

citerons, avec M. Boulvin, la pompe de Lawrence (Mass.),

Pièces de détail des pompes à piston.

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Dès que la marche d'une pompe est un peu rapide, il faut des précautions spéciales pour éviter des chocs lors de la fermeture des soupapes, qui ne touchent pas leur siège au moment précis où le piston passe à son point mort, mais se ferment avec un certain retard. Pour réduire cet effet, on peut limiter la levée des soupapes en augmentant leur périmètre afin d'obtenir une section de passage suffisante ; on les munit aussi de ressorts comme la soupape Girard que je viens de citer. Dans les pompes Ilanarte, l'eau circule dans des passages fortement élargis à l'endroit des soupapes, et raccordés avec le corps de pompe et les conduites par des épanouissements et rétrécissements graduels sans aucun changement brusque ; la vitesse est faible au passage des soupapes, même avec

une marche rapide du piston, et les pertes de charge sont évitées autant que possible (Congrès de mécanique appliquée, t. IV, p. 293).

Une solution plus radicale est celle de Riedler, qui consiste à commander mécaniquement le mouvement des soupapes, qui peuvent alors avoir sans inconvénient de grandes levées. L'ouverture de la soupape n'est pas influencée par le mouvement de commande, qui doit saisir

10 la soupape sans choc vers la fin de la course du piston et la rapprocher rapidement de son siège (Revue de Cuyper, 1886, t. II, p. 267). Mouvement de l'eau dans les pompes à piston.

Les

colonnes liquides, à l'aspiration et au refoulement, reçoivent du piston un mouvement intermittent. Or ces colonnes liquides forment un système matériel capable - de très bien transmettre les pressions, ainsi que nous l'avons vu au chapitre précédent; mais il est incapable de transmettre des tractions. La pression doit toujours Il, être positive ; elle peut devenir nulle à la limite, mais